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Abdelkader Boudriga : Il faut garantir la répartition équitable des richesses pour amortir les inégalités sociales

today10/12/2021 2

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“La situation des finances publiques est très délicate”, a révélé l’expert financier, Abdelkader Boudriga, lors de sa présence ce vendredi 10 décembre 2021, dans l’émission Expresso dans le cadre de la couverture spéciale de la 35ème édition des Journées de l’entreprise organisée à Sousse du 9 au 11 décembre.

Au micro de Wassim Belarbi, l’expert financier a indiqué que ces difficultés remontent au mois de décembre 2020, ajoutant que la Tunisie va boucler son budget de 2021 et de 2022, sans qu’elle puisse conclure un accord avec le FMI. Un accord qui pourrait lui faciliter l’accès au marché financier international.

“La conciliation entre la politique du président Saied orientée vers la récupération des biens spoliés et l’appui des catégories vulnérables d’une part, et la redynamisation de l’économie à travers le sauvetage des entreprises et la création de la richesse d’autre part, est le plus grand défi à relever lors de l’élaboration de la loi de finances de 2022”, a fait remarquer Boudriga.

Boudriga a avoué que cela n’est pas assez évident du moment où les mesures à prendre pour récupérer les biens spoliés peuvent porter atteinte aux entreprises et freiner la création des richesses, rappelant que la relance économique est la seule voie pour sauver le pays, et ce, nonobstant des  difficultés liées au déficit budgétaire, qui n’est qu’un problème conjoncturelle.

Selon lui, il faut penser à revoir le rôle économique de l’Etat dans ses rapports avec le secteur privé, qui présente la clé de voûte et le dynamo de la relance économique, ajoutant que cela exige la substitution des produits importés par des produits locaux afin de renforcer l’employabilité du secteur privé et créer de la richesse.

L’invité de l’émission Expresso a fait remarquer qu’il est important de garantir la répartition équitable et juste des richesses pour réduire les inégalités sociales.

Pour sa part, le vice-président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises, Amine Ayed, a noté que la création de la richesse diffère de sa répartition égalitaire, un maillon manquant en Tunisie depuis de longues années, mettant l’accent sur l’importance du rôle joué par l’Etat dans la création de la richesse et de l’emploi.

Et d’ajouter qu’il convient de trouver un modèle de développement libéral permettant d’assurer ce juste équilibre entre les différentes exigences économiques et sociales.

Écrit par: Islam Sassi



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