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Abid Briki : Nous avons besoin d’un consensus et je ne pense pas qu’il convient d’exclure les partis politiques du dialogue national

today04/04/2022 127

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Le secrétaire général du parti “La Tunisie en avant”, Abid Briki, a appelé le président de la République à accélérer l’examen des dossiers économiques et sociaux, rappelant que jusqu’aujourd’hui, la plupart des mesures prises par Kais Saied sont d’ordre juridique et politique.
Lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, Briki a indiqué qu’il est peu probable que les parties qui vont participer au dialogue national adhèrent au projet politique du président Saied relatif à la démocratie de base. Elles vont plutôt à préparer des feuilles de travail le plus rapidement possible.

La constitution n’existe plus !

Au sujet de la dissolution du Parlement, il a indiqué qu’il est déjà dissous dans l’esprit des tunisiens depuis le gel de son activité le 25 juillet, notant qu’il n’est pas possible de saisir la dangerosité de la situation à l’écart des circonstances qui ont abouti à la dissolution du Parlement.En effet, la plénière du mercredi dernier a été impulsée par l’étranger. Heureusement, le président a bien saisi l’occasion et a pris la bonne décision.
Et d’ajouter : “Le débat ne s’articule pas aujourd’hui sur la constitutionnalité de la dissolution du Parlement, car tout simplement la Constitution n’est plus”.Selon lui, les suites de cette plénière auraient pu avoir de graves répercussions, considérant que les Etats-Unis soutiennent l’instabilité dans les pays qui veulent ajuster le processus de sa révolution.Cela s’explique par l’hégémonie américaine qui ne peut pas se déployer dans un pays stable et pourvu d’un régime solide. D’où le soutien des Etats-Unis affiché à l’égard des parties qui veulent affaiblir et démolir l’Etat.

Il est possible de se référer aux résultats de la consultation pour approfondir le dialogue

D’après Briki, il faut ouvrir les dossiers économiques et sociaux et ne pas se focaliser sur les questions de nature politique et juridique. Les résultats de la consultation peuvent être utiles pour approfondir le dialogue.
Dans le même registre, il a fait remarquer que la situation actuelle n’est pas propice pour la mise en place d’un régime de démocratie de base.
Sur un autre plan, il a indiqué qu’il est difficile d’aller plus loin en matière de gel des salaires et de levée des subventions, appelant à changer la méthode de négociation suivie par le gouvernement tunisien avec le FMI.
Il faut, en outre, ne pas refaire les erreurs du passé en ayant recours aux mêmes solutions qui ont plongé le pays dans une situation déplorable. A cet effet, il faut veiller sur l’amélioration du climat d’investissement et la garantie d’une justice indépendante et honnête.

Il n’est pas de bon aloi d’exclure les partis politiques du dialogue national

Abid Briki s’est exprimé sur la participation des partis politiques au dialogue national, estimant qu’il n’est pas de bon aloi de les exclure de ce dialogue qui sera organisé par le président de la République.
Encore faut-il mentionner qu’il n’est pas admissible d’engager un dialogue avec des partis qui considèrent que le président Saied s’est emparé du pouvoir.
Le président du parti “La Tunisie en avant” a rappelé, lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, qu’on ne peut pas jouir des libertés avec des ventres creux.
Aujourd’hui, il faut ouvrir les dossiers sociaux et améliorer le pouvoir d’achat des tunisiens.
Et de poursuivre que la sortie d’une crise nécessite certains accords et non pas de simples compromis.
“J’aurai bien aimé que le président Saied ait réuni tout le monde à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance”, ajoute Abid Briki.

Écrit par: Islam Sassi



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