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Abid Briki : Le retour à l’avant-25 juillet est le plus grand danger qui guette la Tunisie

today24/01/2022 8

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Invité de l’émission Hdith Esse3a, le secrétaire général du Mouvement Tunisie en avant, Abid Briki, a dit ce lundi, 24 janvier 2022, que la situation de la Tunisie s’est dégradée après 2011, suite au « recyclage » de l’ancien système en suivant les mêmes orientations et en adoptant les mêmes mécanismes qui n’ont fait qu’approfondir la crise socio-économique.

“C’est grâce aux mouvements sociaux et la démarche suivie par le président Saied que le processus du 25 juillet a été entamé”, a-t-il déclaré.

Briki a fait savoir que le Mouvement Tunisie en avant soutient les mesures prises par le président Saied et a appelé à l’organisation provisoire des pouvoirs, soulignant que l’état actuel du pouvoir judiciaire ne permet pas de statuer sur tous les dossiers.

Le processus du 25 juillet a été freiné à cause du retard pris dans l’examen des dossiers par la justice

“Des mesures exceptionnelles doivent être adoptées pour accélérer le traitement de ces dossiers”, a recommandé l’invité de l’émission Hdith Esse3a.

Selon ses dires, une justice indépendante est plus forte et impactante que les constitutions du monde entier, notant que la décision de dissolution du Conseil supérieur de la magistrature aurait due être prise le 25 juillet.

Au fait, c’est à cause du retard pris dans l’examen des grands dossiers que le processus du 25 juillet n’a pas encore abouti. En effet, cela peut s’expliquer par la gravité de la situation et le chaos total caractérisant le pays. D’ailleurs, ce que nous vivons aujourd’hui est la conséquence des affres vécues avant le 25 juillet.

Et d’ajouter que la dimension politique de la démocratie n’existait pas en Tunisie, ajoutant qu’on ne peut pas aspirer à une certaine stabilité politique à défaut de dialogue. Dans le même contexte, l’invité de Walid Ben Rhouma s’est exprimé sur la consultation nationale électronique notant que son parti soutient tous les genres de consultations.

Sur un autre plan, il a indiqué que la loi de finances 2022 n’est pas en mesure de nous faire sortir de la crise actuelle et qu’il est temps de mettre en place les mécanismes de la justice sociale.

Il faut dire la vérité au peuple tunisien

Abidi a noté qu’il faut changer les méthodes de négociation avec le Fonds monétaire international (FMI), qui est à l’origine de la détérioration des économies de plusieurs pays dans le monde.

Et de poursuivre : “Il faut dire la vérité aux gens. Il faut leur dire que la situation est assez délicate”.

Aux dires du secrétaire général du Mouvement Tunisie en avant, on ne peut pas pallier les problèmes de la Tunisie avec des mesures instantanées et provisoires. Cette méthode suivie par le régime d’avant 25 juillet n’a fait qu’aggraver la situation.

“Nous avons besoin d’une assemblée élue et d’un référendum populaire sur la Constitution et la loi électorale pour mettre fin à la fraude et au financement étranger », a-t-il enfin conclu.

A lire aussi :  Zakraoui : Le président Saied doit rompre avec l’ancien système et en finir avec sa Constitution.

Écrit par: Islam Sassi



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