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Abid Briki : Tous les gouvernements n’étaient que des façades au service des corrompus

today20/10/2021 51

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Le président du parti la Tunisie en avant, Abid Briki, a dit  ce mercredi 20 octobre 2021, que son parti a  appelé à ajuster le processus d’avant et d’après le 25 juillet et à limiter l’application des dispositions transitoires dans le temps.

Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a, Abid Briki a ajouté que son parti a été parmi les  parties appelant à l’abolition de l’ancien régime en sollicitant l’appui de la rue et que le 25 juillet est l’aboutissement de l’indignation du peuple et de la position du régime à l’égard de l’ancien régime. Briki, a aussi rappelé qu’il était parmi ceux qui ont appelé le président Saied à activer l’article 80 de la Constitution et que la démarche d’après 25 juillet 2021 exige la promulgation d’une réglementation provisoire des pouvoirs, la dissolution du Parlement et la révision de la Constitution et de la loi électorale, à travers un référendum populaire. Et d’ajouter que le décret n°117 est prévu pour pouvoir assainir la justice et lutte contre la corruption.

Au micro de Walid Ben Rhouma, Abid Briki a souligné que certaines parties renvoient une mauvaise image de la Tunisie, considérant que le fait de compter uniquement sur l’Union Européenne et les Etats-Unis dans les relations étrangères bâties par la Tunisie au fil des décennies est une erreur historique, mettant l’accent dans ce contexte des horizons de la coopération avec la Chine.

Sur un autre plan, Briki a évoqué les accusations adressées à l’UGTT, dont certains qualifient de l’Union du chaos, considérant que cela est assez dangereux  et présagent l’éradication de tout système fondé sur les élections et que de pareilles tentatives seront vouées à l’échec.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a mis l’accent sur l’importance d’instaurer une stabilité sociale à travers des mesures sociales urgentes, comme par exemple la taxation des fortunes et l’intensification des campagnes de contrôle pour déterminer la liste des évadeurs fiscaux, ainsi que la procuration des ressources humaines et matérielles nécessaires à cet effet.

De même, il a appelé à émettre les décrets d’application de la loi n°38 pour rassurer les gens sur les intentions de son application et restaurer la confiance du peuple.

Au sujet des bailleurs de fonds internationaux, il a estimé qu’ils ne peuvent plus croire les promesses et les engagements de l’Etat tunisien, notant que le FMI ne fait que ruiner ses pays débiteurs.

“Un dialogue national doit être organisé, à l’exclusion des traîtres et de ceux qui ont sollicité l’intervention des français et des américains après le 25 juillet”, a-t-il insisté, ajoutant que l’échec des gouvernements après la révolution a ressuscité les forces destouriennes et a fait renaître cette nostalgie à l’époque pré-révolutionnaire, de ses cendres.

Selon ses dires, les américains s’intéressent peu à la démocratie en Tunisie, ils se soucient plutôt des intérêts de la colonisation israélienne, soulignant qu’en cas d’échec de la démarche politique tunisienne, le pays sera vendu.

Et d’ajouter qu’il est fort probable que ce qui s’est passé au sein du Mouvement Ennahdha, n’est pas une simple scission pour recréer l’Islam politique conçu et soutenue par les Etats Unis.

Écrit par: Islam Sassi



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