A la une

Abid Briki : La nouvelle Constitution sera garante de l’indépendance de la justice

today11/02/2022 36

Arrière-plan
share close

Lors de sa présence dans le programme Hdith Esse3a, le secrétaire général du mouvement “La Tunisie en avat”, Abid Briki a indiqué qu’on ne peut pas avancer tant que les dossiers phares comme ceux relatifs à la corruption financière et aux assassinats politiques ne sont pas tranchés, pour épargner aux tunisiens le recyclage de l’ancien système.

Pour ce faire, il faut  garantir l’indépendance de la justice, dans la mesure où la réforme de la justice permettra de trancher ces affaires et de mettre fin à ces dilemmes.

Selon lui, les dernières décisions du président Saied s’inscrivent dans cette logique, notant que certaines parties tentent d’instrumentaliser la situation pour se repositionner.

“L’impartialité à l’égard de ce qui s’est passé avant et après le 25 juillet est un crime en soi”, a dit Abid Briki.

Il faut trancher les grandes affaires avant d’organiser les prochaines élections

D’après l’invité du programme Hdith Esse3a, le Conseil supérieur de la magistrature dissous a été inapte à créer une atmosphère propice pour l’organisation d’élections transparentes, et n’a pas pu jouer pleinement son rôle en ce qui concerne les dossiers phares précités.

D’ailleurs, si nous organisons des élections législatives avant de poursuivre les responsables, la scène politique sera la même.

Et d’ajouter : “ Si seulement le président Saied avait demandé au CSM de présenter sa propre vision de la réforme de la justice. Dans ce cas, le CSM serait incapable de répondre au président qui pourrait dès lors dissoudre le CSM actuel”.

 Déjà, les dossiers ont été transférés par l’inspection au CSM, qui n’a ni réagi ni intervenu, et s’est contenté de prendre des mesures réglementaires.

La situation aurait pu s’aggraver davantage à défaut de fixation des dates des réformes politiques

Bienheureusement, les mesures exceptionnelles ont été limitées dans le temps. Du coup, on ne doit pas craindre le risque d’une justice du président. Reste que rien n’est sur dans l’avenir.

Aujourd’hui, le conflit oppose deux grands courants : ceux qui veulent faire marche arrière en dépit de leur échec, et ceux qui veulent rompre avec le passé et tout recommencer.

Aux dires de l’invité de l’émission Hdith Esse3a, il faut consacrer un chapitre pour le pouvoir judiciaire dans la nouvelle Constitution pour qu’il soit garant de l’indépendance de la justice, ajoutant qu’il faut préciser si la justice est une fonction ou un pouvoir indépendant.

“Ils prétendent que la justice est un pouvoir et observent ensuite des grèves. Le pouvoir ne peut pas observer des grèves” a fait remarquer Briki.

La nouvelle Constitution doit, en outre, prévoir des mécanismes qui garantissent la stabilité politique afin de nous épargner de pareilles situations boiteuses.

Et de poursuivre que la crise de la Tunisie est en premier lieu structurelle et n’est pas conjoncturelle, ajoutant que les mesures prises par le président, visent en dépit de leur lenteur, à injecter du sang neuf dans le processus du 25 juillet et préparer le terrain pour les réformes.

A lire aussi : Anas Hmaidi : Il n’est pas question que la justice soit soumise de nouveau au pouvoir exécutif

Écrit par: Islam Sassi



0%