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Ahmed Idriss : Il nous faut une année pour amender la Constitution et changer le régime politique

today07/12/2021 4

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“De nombreuses mesures doivent être prises et des textes juridiques doivent être adoptés afin de mettre fin à l’état d’exception et aux mesures exceptionnelles”. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’Ecole politique de Tunis, Ahmed Idriss, lors de sa présence, ce matin du 7 décembre 2021, dans l’émission Expresso.

D’ici la fixation de l’échéance de l’état d’exception, le décret n° 117  s’applique et une commission chargée de l’amendement de la Constitution sera créée pour pouvoir passer aux élections législatives ou présidentielles.

Il a exprimé à cet égard son inquiétude quant à l’étendue des nouveaux pouvoirs du président de la République dans le nouveau régime politique et la loi électorale qui va régir les éventuelles élections à organiser.

Idriss a souligné que le scrutin et le travail électoral relèvent du chapitre des droits et des libertés, ou plus précisément de l’article 49 de la Constitution, ajoutant que la fixation des conditions d’élection ainsi que le déroulement desdites élections par le président Saied, reflète un certain unilatéralisme au niveau de la prise de décision et une atteinte aux valeurs républicaines, d’autant plus que cette nouvelle loi électorale ne sera, ni discutée, ni approuvée par les représentants du peuple.

L’invité de l’émission Expresso a espéré que l’état d’exception arrive bientôt à son terme afin de mettre fin à la crise politique, estimant que cela doit être suivi par l’organisation d’un dialogue national inclusif pour discuter des nouvelles dispositions juridiques régissant les prochaines élections.

Ces nouvelles règles doivent être élaborées, selon lui, d’une manière participative, pour élire un Conseil législatif habilité à amender la Constitution et à changer le régime politique, notant que cela prendra au moins une année.

Et d’ajouter que la situation actuelle est tellement asphyxiante et tendue qu’elle pourra aboutir à une explosion sociale, rappelant qu’il appartient au président Saied de se rattrapper et répondre aux attentes des voix appelant à l’organisation d’un dialogue national, de les écouter afin de faire sortir le pays de l’impasse.

Écrit par: Islam Sassi



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