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Ahmed Karam : Pourquoi doit-on compter sur la coopération des pays voisins quand la Tunisie fourmille de compétences et de moyens ?

today09/11/2021 19 1

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Au micro de Wassim Belarbi, le membre de l’Association tunisienne des banques et des institutions financières, a dit aujourd’hui, le 9 novembre 2021, lors de sa présence dans l’émission Expresso, que la question de la  justice économique ne peut être abordée qu’à travers des visions stratégiques en raison de son interdépendance avec l’Etat.

D’après ses dires, en cas de suppression des licences et d’ouverture du marché pour favoriser une vrai concurrence, tout en procédant à une numérisation totale de l’administration, cette justice pourra voir le jour, notant qu’elle est la genèse d’une série de réformes permettant de rendre le système administratif plus performant et plus efficace. De même, il faut réformer le système judiciaire et l’appuyer, d’autant plus que le nombre des magistrats est limité.

L’invité de l’émission Expresso s’est exprimé sur les imperfections de la dernière décennies, indiquant qu’elles s’expliquent par l’absence d’une vision stratégique et le manque de coopération entre les différentes parties, ainsi que la marginalisation du rôle des experts en matière d’investissement et des outils de production.  D’ailleurs, les gouvernements précédents ne se sont pas intéressés à la gestion de l’économie nationale et n’étaient pas à l’écoute des propositions des experts.

La Tunisie était dépourvue, tout au long de ces dix dernières années, de tout plan stratégique. Aujourd’hui, il est possible d’assurer un minimum de coordination avec un pouvoir exécutif unifié à même à tout gérer, s’interrogeant dans ce sens sur la pertinence actuelle des décrets désuets remontant aux années 70, et ce, à la lumière de la révolution technologique et la numérisation.Et de poursuivre qu’il faut opter pour des réformes de rupture, c’est-à-dire, les réformes catégoriques pour qu’elles soient adaptées à notre époque.

Au sujet de la coopération des pays voisins, Ahmed Karam a souligné que la Tunisie peut s’en délivrer du moment où elle dispose de tous les moyens et capacités nécessaires pour surmonter sa crise, une fois la crise du phosphate résolue, et les projets énergétiques exécutés.

 

Écrit par: Islam Sassi



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