A la une

Charefeddine Yacoubi : Le coût annuel de la corruption est estimé à 2.5 milliards de dinars

today01/10/2021 13

Arrière-plan
share close

Charfeddine Yacoubi, expert en gouvernance et lutte contre la corruption, a déclaré ce vendredi 1er octobre 2021, que l’exploitation du pouvoir pour réaliser des bénéfices personnelles est aussi un acte de corruption, sachant que la petite corruption nous coûte annuellement 450 millions de dinars, tandis que la grande corruption coûte pour la société tunisienne plus de 2 milliards de dinars, selon les statistiques publiées en 2014.

Charfeddine Yacoubi a considéré, lors de sa présence dans l’émission Ecomag, que les risques de corruption augmentent durant la transition démocratique, vu la fragmentation des sociétés de l’Etat, sachant qu’entre 2011 et 2014, la  grande corruption a beaucoup diminué, et ce contrairement, à la petite corruption.

Yacoubi a souligné que la grande corruption a été de retour avec la contrebande, le blanchiment d’argent et les autres formes de corruption qui ont connu leur apogée en ce temps-là, jusqu’à la campagne de lutte contre la corruption entamée par le gouvernement de Youssef Chahed.

L’invité d’Ecomag a ajouté qu’on ne peut pas lutter contre la corruption à travers les personnes, le chef du gouvernement, ou le président de la République, notant que la volonté politique est assez importante à côté des institutions comme l’Instance de lutte contre la corruption qui a entériné une campagne de lutte contre la corruption, s’interrogeant si les réserves sur son travail exigent vraiment sa fermeture?!

Pour sa part, Tasnim Tayari, représentante de l’organisation I Watch, a indiqué que la plupart des dossiers de corruption n’ont pas été tranchés par le pouvoir judiciaire, mettant l’accent sur l’importance de l’existence d’un cadre institutionnel représentant l’Etat et lutte contre la corruption. Concernant le droit d’accès à l’information, Tayari a précisé que plusieurs institutions préfèrent recourir à la justice pour avoir une réponse à propos leur demande d’accès à l’information dans les délais légaux.

 

Écrit par: Islam Sassi



0%