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Faouzi Abderrahmen : Les tunisiens ne sont pas des cobayes et les entreprises citoyennes proposées par Saied seront une reprise de l’expérience socialiste

today22/11/2021 17

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Invité du plateau de l’émission Ecomag du 22 novembre 2021, l’ancien ministre de la formation professionnelle et  de l’emploi, Faouzi Abderrahmen, a affirmé que les entreprises citoyennes proposées par le président Saied pour faire face au chômage des jeunes ont été préconisées au Brésil et au Yémen, ajoutant que l’économie sociale et solidaire regroupe tous les types de sociétés et entreprises, et favorise la création de richesse et d’emploi..

Dans ce sens, il a ajouté que la loi de l’économie sociale et solidaire a été élaborée d’une manière participative et a été saluée par toutes les organisations nationales, la société civile et les représentants de l’Etat. Pour qu’elle soit mise en oeuvre, 4 ou 5 textes d’application doivent être élaborés par la présidence du gouvernement et le ministère.

Cette loi a pour objectif, entre autres, de réduire l’intervention de l’Etat et de mettre fin à la bureaucratie, sachant que la loi approuvée et votée par le Parlement, est la genèse des principes généraux internationaux de l’économie sociale et solidaire.

Et d’ajouter que la Tunisie n’est pas le pays des cobayes, ni au niveau de la base, ni sur le plan économique, appelant à écouter les recommandations des experts économiques, considérant que la proposition du président Saied, n’est qu’une reprise de la loi socialiste. 

Pour sa part, l’expert économique et coordinateur scientifique de l’initiative de l’UGTT, Lotfi Ben Issa, a déclaré que le système de l’économie sociale et solidaire englobe toutes les formes de regroupement économique, insistant sur l’importance d’intégrer les entreprises citoyennes proposées par le président Saied dans l’économie sociale et solidaire à travers l’intégration des principes de cette économie dans ces statuts.

Et de poursuivre que les principes de l’économie sociale et solidaire priorise l’humain et de la finalité sociale sur le capital et le respect des règles de développement durable, ainsi que l’indépendance et la liberté face aux pouvoirs publics et politiques.

L’ancien ministre de la formation professionnelle a fait remarquer que le dernier discours du président Saied laisse à penser que le projet de conciliation pénale est intimement lié avec le projet de création des entreprises citoyennes, qui se chargeront d’employer les jeunes dans les régions, ajoutant qu’il n’y a pas jusqu’alors de plan clair pour la mise en oeuvre de la proposition du président Saied.

En effet, la vision du président Saied est, selon l’invité de l’émission Ecomag, très utopique  et cadre mal avec la réalité économique et les besoins du système, notant que le gouvernement peut émettre des décrets d’application relatifs à la loi de l’économie sociale et solidaire.A ce titre, Lotfi Ben Issa a indiqué qu’une commission a été créée pour suivre l’élaboration des textes d’application, qui seront tour à tour publiés.

Écrit par: Islam Sassi



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