A la une

Ben Khalifa : Le secteur agricole est de plus en plus fragilisé malgré son rôle primordial dans l’économie tunisienne

today13/12/2021 105

Arrière-plan
share close

Lors de son passage dans l’émission Expresso, Fathi Ben Khelifa, conseiller économique de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), s’est exprimé, ce lundi 13 décembre 2021, sur la teneur de la récente déclaration du gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, à la marge de la 35ème édition des Journées de l’entreprise. En effet, Abassi a dit que la Tunisie est capable d’honorer ses engagements et de rembourser ses dettes. Alors qu’auparavant, il a mis en garde contre la dégradation de la situation des finances publiques, et ce, lors d’une réunion de Beit El Hikma avec l’ancien gouvernement.

Ben Khelifa a également évoqué le discours rassurant de la ministre des finances en rapport avec les mesures qui seront adoptées dans le cadre de la loi de finances de 2022, dont notamment l’augmentation des prix, espérant que ces mesures seraient incitatrices à l’investissement et à la relance économique.

L’invité du programme Expresso a mis l’accent sur les difficultés de la saison céréalière, notant que le gouvernement n’a pas, jusqu’à présent, honorer ses engagements envers les agriculteurs, sachant qu’actuellement, les quantités d’ammonitrate disponibles ne dépasse pas 56 mille tonnes, tandis que les besoins des agriculteurs dépassent de loin cette quantité, soit 200 mille tonnes.

Et d’ajouter que malgré la primordialité du secteur agricole et son rôle cardinal dans le développement de l’économie nationale, ce secteur est de plus en plus fragilisé, à défaut de coordination entre les gouvernements et la situation délicate du Groupe chimique.

Ben Khlifa a dénoncé, dans le même contexte, la saisie des produits transportés par l’agriculteur vers le marché de gros, considérant que cette pratique est injuste et préjudiciable à l’agriculteur. 

A cet effet, il a appelé la ministre du commerce à se pencher sur cette question et à considérer ce secteur comme un secteur prioritaire lors de l’élaboration du modèle de développement.

Il est aussi regrettable selon lui que plus de 30% de la production agricole tunisienne soient éliminés à cause des problèmes du secteur au cours de  la phase de la  post-production, soulignant que des propositions ont été, dès lors, présentées en vue de permettre aux agriculteurs de  stocker leurs récoltes dans leurs fermes pour les protéger.

Quant au secteur de la pêche maritime, l’invité de l’émission Expresso a évoqué les difficultés que traverse ce secteur, surtout après l’imposition du contrôle par satellites qui accablent les pêcheurs, considérant qu’il s’agit d’une mesure unilatéraliste. 

Écrit par: Islam Sassi



0%