Express Radio Le programme encours
Raoudha Grafi, présidente d’honneur de l’Association des magistrats tunisiens, a indiqué que la commission qui sera formée pour gérer les questions urgentes s’inscrit dans la même veine de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature.
Invitée du programme Expresso, Raoudha Grafi a considéré que la déclaration de la ministre de la justice intervient dans l’intention de persuader l’opinion publique, ou plutôt l’induire en erreur en laissant penser qu’il n’a pas été dissout, et que cette commission se chargera de la gestion des questions urgentes jusqu’à la promulgation d’une nouvelle loi relative au CSM.
D’ailleurs, cette déclaration n’a fait que confirmer cette dissolution, et sa formation n’est que l’annonce officielle de la dissolution du Conseil.
En effet, les magistrats peuvent observer une grève en vertu de la loi et de la Constitution et que le mouvement de protestation entamé hier par les juges visent à dénoncer la violation du principe de l’indépendance de la justice à travers la dissolution du CSM.
Au micro de Wassim Bel Arbi, la présidente d’honneur de l’association des magistrats a souligné que le Conseil veille sur la nomination des magistrats outre ses prérogatives disciplinaires. Ainsi, il faut que ces missions soient accordées à une structure indépendante du pouvoir exécutif. Sinon, le magistrat ne sera pas le porte-parole ou la bouche de la loi mais plutôt le porte-parole du président et du pouvoir exécutif.
“Aujourd’hui, on s’est attaqué à l’un des piliers de l’Etat de droit, suite aux campagnes de diffamations et d’incitation menées contre les magistrats”, a-t-elle regretté.
Et de poursuivre que la situation est assez critique en raison de la violation des droits et des libertés et l’atteinte à la justice, l’un des piliers de l’Etat tunisien.
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Écrit par: Islam Sassi
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