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Hatem Euchi : La suppression de la référence à l’Islam dans le projet de la Constitution est une question philosophique car l’Etat n’a pas de religion

today07/06/2022 3

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Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’ancien ministre et analyste politique, Hatem Euchi, est revenu, ce mardi 7 juin 2022, sur la première réunion tenue dans le cadre du dialogue national, considérant qu’elle était constructive et a rassemblé des organisations, des partis politiques et des personnalités en provenance de plusieurs régions.

Euchi a assuré que l’UGTT est toujours la bienvenue, signalant qu’il ne sera pas présent dans les prochaines réunions.

“J’ai participé à la première réunion pour soutenir le processus entamé par le président Saied et pour m’exprimer sur la Constitution et le référendum”, a-t-il clarifié.

Le première réunion de la commission consultative, une réunion chargée d’émotions

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a fait savoir qu’il ne peut pas présenter une proposition concernant l’avenir de la Tunisie en 3 jours puisqu’il n’appartient pas à un parti politique. Il a ajouté qu’il a participé à la réunion en tant que citoyen tunisien sans appartenance.

Quant au document des réformes, il concerne surtout les organisations nationales qui ont déjà des propositions relatives au projet de la Constitution et à l’avenir du pays.

Cette réunion a été chargée d’émotions. En effet, plusieurs personnalités politiques étaient profondément touchées jusqu’à en pleurer comme le doyen Sadok Belaid et le professeur Amine Mahfoudh. 

Selon Euchi, une autre réunion se tiendra le samedi 11 juin 2022 dans le cadre du dialogue national pour la présentation des propositions.

Les résultats de la consultation seront pris en considération lors de la rédaction de la nouvelle Constitution

L’ancien ministre et analyste politique, Hatem Euchi, a révélé que les suites de la consultation nationale seront prises en considération, notamment dans les questions liées au régime politique, rappelant que le taux de participation doit dépasser les 50%  pour réussir le référendum et qu’il faut avoir une majorité de “oui” qui dépasse aussi les 50% puisqu’il s’agit d’un amendement constitutionnel.

La suppression de la référence à l’Islam dans le projet de la Constitution est une question philosophique

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a indiqué, dans le même contexte, qu’une campagne explicative sera organisée et s’étalera sur une vingtaine de jours pour expliquer la teneur de la nouvelle Constitution, appelant ceux qui vont boycotter le référendum à justifier leur décision.

“Le boycott du référendum n’est qu’une fuite”, a-t-il estimé.

Le premier article de la Constitution n’a pas été évoqué lors de la réunion du samedi, d’après Euchi. Le président Saied a abordé, par contre, cette question, considérant que l’Etat n’a pas de religion.

Et de poursuivre que la suppression de la référence à l’Islam dans le projet de la Constitution est une question philosophique car l’Etat n’a pas évidemment de religion.

90% des dispositions de la nouvelle Constitution fera l’objet d’un accord

Notre invité a rappelé que le doyen Sadok Belaid a affirmé que la commission réagira si le président de la République laisse tomber les travaux de la commission pour imposer un autre projet de Constitution.

Il a estimé que 90% de ce qui sera rédigé par les commissions fera l’objet d’un accord.

Au sujet de la révocation des juges, Hatem Euchi a critiqué le système de limogeage rappelant la décision de l’ancien ministre de la justice, Nouredine Bhiri. Il a avancé que cette décision était injuste, comme c’est le cas de la dernière décision de Saied.

“La révocation des juges est une décision injuste et inéquitable car elle prive le juge de se défendre contre les faits qui lui sont imputés”, a-t-il estimé

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Écrit par: Islam Sassi



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