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Héla Ben Youssef : J’espère que l’année 2023 sera moins pire que prévu…

today19/07/2022 85

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Invitée de l’émission Expresso, la vice-présidente du Parti Ettakatol, Hela Ben Youssef, a fait savoir que son parti a décidé, à l’image des partis de la campagne de boycott du référendum(Al Joumhouri, le parti des travailleurs, Al Qotb Al Tayar), de ne pas voter le 25 juillet 2022.

Cette décision se justifie, selon ses dires, par l’absence de transparence et de contrôle du processus référendaire actuel et l’instrumentalisation de la Constitution, censée être un texte salvateur et favorisant une transition économique du pays, qui devient un simple instrument juridique manié par le président Saied pour concrétiser son projet personnel.

Ben Youssef a dénoncé la commission de 46 fautes dans la rédaction de la Constitution par un professeur de droit constitutionnel, outre l’absence d’équilibre entre les forces contre l’octroi de larges pouvoirs au pouvoir exécutif, relevant l’existence de plusieurs contradictions dans les articles de la nouvelle Constitution, et les difficultés d’interprétations qui en découlent, comme c’est le cas pour les articles 76, 84, 127, 178.

Aux dires de la vice-présidente du Parti Ettakatok, il n’est pas possible de poursuivre le président de la République qui n’assume aucune responsabilité même devant la Cour constitutionnelle.

L’invitée de l’émission a critiqué l’absence d’un  projet socio-économique clair capable de faire sortir le pays de sa crise, espérant que l’année prochaine ne sera pas assez obscure.

La création d’une deuxième chambre parlementaire a été aussi dénoncée par Ben Youssef. Ce Conseil supérieur des régions sera chargé d’examiner la loi de finances entre le 15 octobre et le 10 décembre, ce qui pourrait ralentir le processus de discussion et de promulgation des textes juridiques, et créer un climat de doute et d’absence de confiance entre les tunisiens et les élus du peuple.

De même, le processus électoral est vicieux, selon ses termes, à cause de l’absence de transparence dans le travail de l’ISIE, soulignant que le drapeau national a été exploité dans les campagnes référendaires, outre l’utilisation des avoirs publics pour servir cette campagne et influencer les citoyens en les incitant à voter oui.

Dans le même registre, l’invitée de Wassim Bel Arbi a considéré que le vote par non pourrait donner lieu à une nouvelle loi électorale réduisant l’émiettement du paysage politique pour que les petits partis puissent s’unir dans le cadre de coalitions. Ce qui permettra ensuite d’élire un nouveau Parlement chargé de l’amendement de la Constitution à partir d’un projet de Constitution faisant l’objet d’un large consensus.

Et de poursuivre que le décret n°117 relatif aux mesures exceptionnelles, limogeant le chef du gouvernement et gelant les prérogatives du l’ancien Parlement représente un tournant dangereux dans le processus démocratique.

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Écrit par: Islam Sassi



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