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Imed Hammami : L’application stricte de l’article 80 de la Constitution était inopportune et l’état d’exception doit s’étendre sur 3 ans

today19/04/2022 37

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Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, l’activiste politique et ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, Imed Hammami, a déclaré qu’il soutient le président Saied et le processus du 25 juillet. Il a fait savoir qu’il n’a pas encore présenté sa démission officielle du mouvement Ennahdha, considérant que le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi a perdu de sa légitimité après le report du Congrès d’Ennahdha.

 Hamami a souligné qu’il convient de soutenir le processus conduit par le président Saied et de s’asseoir à la table du dialogue pour discuter de l’avenir du pays et protéger ses acquis démocratiques.

L’opposition vent debout contre Kais Saied fait perdre du temps à la Tunisie

Selon notre invité, la grande opposition contre Kais Saied est en train de faire perdre du temps à la Tunisie, rappelant que Nejib Chebbi a rejoint l’opposition en 2011 au lendemain de la réussite d’Ennahdha aux élections de l’Assemblée constituante. L’attitude de Nejib Chebbi était considérée à l’époque comme un coup dur pour le processus de transition démocratique.

Il est revenu sur le gouvernement de Habib Jemli soutenu par le président de la République au moment où Ennahdha et Qalb Tounes ont fait de leur mieux pour le rejeter.

L’interprétation restrictive de l’article 80 de la Constitution n’était pas opportune

D’après Hamami, nous traversons une crise de confiance entre le tunisien et l’Etat, mais aussi entre les acteurs politiques et l’Etat, rappelant que le passage par le 25 juillet était inéluctable et l’activation de l’article 80 de la Constitution s’imposait. Sauf que l’application de l’article 80 à la lettre était inopportune et ne pouvait pas mettre fin à la crise institutionnelle et politique.

L’ancien leader du mouvement Ennahdha a considéré que la remise en doute des intentions du président Saied ne sert pas les intérêts du pays. La construction d’un Etat passe, selon ses dires, requiert le cumul des expériences et des réalisations. Ce qui n’est pas possible en quelques mois, faisant allusion à la durée de la période d’exception.

La durée de l’état d’exception est très courte et doit s’étendre sur trois ans

S’exprimant sur sa vision politique, Imed Hamami a estimé que toutes les forces politiques doivent participer au dialogue qui sera engagé par le président Saied , précisant que la durée de l’état d’exception doit prendre fin d’ici 2024 pour pouvoir ouvrir et discuter tous les dossiers, y compris celui de la restructuration des entreprises publiques.

“Certains partis politiques n’ont ni objectif ni programme, à l’exception de l’incarcération de ses rivaux politiques dès qu’ils réussissent aux élections”, a-t-il ajouté.

Il est temps, selon lui, de poser des questions fondamentales et d’y trouver des réponses, pour connaître les patriotes qui veulent l’intérêt du pays…

Le président Saied doit s’ouvrir à ces parties..

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a fait remarquer qu’il n’est pas en contact avec le président de la République. Il a avancé que certains qualifient la démarche de Saied de coup d’Etat en essayant de trouver une autre légitimité après la dissolution du Parlement.

“On peut comprendre l’exclusion de ces partis ou personnes du dialogue national. Toutefois, il doit s’ouvrir à ceux qui l’ont soutenu et soutenu le processus du 25 juillet”, a noté Imed Hamami.

Le président de la République doit penser à l’avenir du pays et des générations futures pour que son nom soit ancré dans l’histoire de la Tunisie. Il ne doit pas se focaliser uniquement sur les prochaines élections au risque de tout perdre et d’échouer.

Il a appelé tous les acteurs de la scène politique à oeuvrer à réussir les élections du 17 décembre 2022 et d’ouvrir la voie aux grandes réformes tout en veillant au respect des acquis démocratiques pour éviter que le paysage politique des élections de 2019 se reproduise.

Et de poursuivre qu’il est probable que la Tunisie parvienne à conclure un accord avec le FMI, critiquant le manque de coordination entre la présidence de la République et le ministère des affaires étrangères pour renforcer la diplomatie économique en priorisant le volet politique.

Written by: Islam Sassi



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