A la une

Imed Hammami : Kais Saied est l’homme de la situation et le gouvernement de Bouden doit mener le pays au scrutin…

today26/11/2021 37

Arrière-plan
share close

Imed Hammami, ancien ministre de la formation professionnelle et ancien ministre-conseiller auprès du chef du gouvernement Elyes Fakhafekh, a exprimé son étonnement quant l’inapplicabilité de l’accord d’El Kamour, signé en 2017 entre le gouvernement tunisien et des représentants des manifestants de la région d’El Kamour.

Au micro de Walid Ben Rhouma, Hammami a avancé que le problème est  bien plus  profond que l’inapplicabilité d’un accord. En effet, il est plutôt lié à la question de la continuité de l’Etat et à sa capacité d’honorer ses engagements, outre la coordination entre les différentes structures centrales et régionales impliquées.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a souligné que cela est dû à la personnification des projets, à chaque fois suspendus avec le changement des portefeuilles ministériels, rappelant dans ce sens, que 70% des dispositions de  l’accord d’El Kamour ont été exécutées. Ce qui prouve, enfin, que l’Etat peut bel et bien le mettre en oeuvre. Il reste que l’absence de planification et de suivi a freiné l’avancement de ce projet.

“L’argent est dépensé. Pourtant, il n’y aucun résultat tangible”, a-t-il déploré.

Il a fait remarquer qu’au début, cet accord a été critiqué puisqu’il alourdit les charges de l’Etat. Ensuite, le gouvernement de Méchichi a conclu un nouvel accord en novembre 2020. Un accord, cette fois-ci, élaboré d’une manière participative et dont l’applicabilité était incontestable.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a accusé le Courant populaire d’être derrière les soulèvements populaires à El Kamour, étant donné que ce parti a dédaigné l’idée qu’un responsable et dirigeant du Mouvement Ennahdha puisse trouver un consensus avec les habitants de la région El Kamour.

« Heureusement, le 25 juillet a mis fin à la situation piteuse et scandaleuse du pays”, s’est-il félicité, espérant que les mesures exceptionnelles débouchent sur un régime démocratique propice à la relance économique.

Le président de la République, sera l’homme de la situation et que la mission du gouvernement consiste à mener le pays au scrutin sans qu’il ne soit impliqué dans les querelles politiques et électorales.

Imed Hammami a aussi évoqué le problème environnemental à Agareb, considérant qu’il n’est pas admissible de fermer la décharge d’El Guenna, et qu’il convient d’appliquer la loi et de veiller à son respect.

Au sujet de la loi n°38, Imed Hammami a noté que cette loi n’est pas susceptible d’être appliquée. “Elle n’avait pas vocation à s’appliquer dès son adoption. Il a fallu que quelqu’un dise que cette loi est inapplicable”, a-t-il affirmé.

Au fait, cette loi est, d’après ses dires, cible les chômeurs et ceux qui travaillent dans le secteur parallèle, et cherchent un poste permanent dans la fonction publique. Autrement dit, cette loi inopportune ne fera que surcharger davantage la fonction publique, déjà saturée..

 

Écrit par: Islam Sassi



0%