A la une

Imen Bdour : Il manque une réelle volonté politique pour gérer la crise des déchets en Tunisie

today24/08/2022 52

Arrière-plan
share close

La chercheuse en sociologie et en environnement, Dr Imen Bdour, s’est exprimée, aujourd’hui, le 24 août 2022, sur la crise des déchets en Tunisie, soulignant qu’il s’agit d’un problème écologique si grave et qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans plusieurs régions du pays. Ce qui révèle l’absence de toute stratégie relative à la collecte et la valorisation des déchets.

Lors de son passage dans l’émission Expresso, la chercheuse a ajouté que certains sites archéologiques se sont transformés en des décharges pour déverser les déchets, comme c’est le cas de Sbeitla (Kasserine), en l’absence de tout contrôle de la part des structures de l’Etat.

De même, le nombre des points noirs environnementaux est passé à 290 entre 2011 et 2022, dont la plupart sont situés dans les gouvernorats côtiers à l’instar de Sousse, de Sfax, et du Grand Tunis.

L’invitée de l’émission a mis l’accent sur la mauvaise gestion des déchets au niveau des décharges qui ne respectent pas les normes internationales, notant que la décharge de Borj Chakir est encore en état d’exploitation malgré l’expiration de la durée de son exploitation, ce qui risque de nuire au sol et d’enclencher une double crise écologique et sanitaire.

Elle a indiqué, dans ce sens, que la volonté politique fait défaut pour améliorer la situation écologique en Tunisie et résoudre la crise des déchets, mettant l’accent sur le rôle de la société civile en tant que force de proposition en l’absence de toute vision en matière de gestion de la crise des déchets qui plane sur le pays.

Dans le même registre, elle a noté que le tri des déchets est important dans le cycle de valorisation et de recyclage des déchets malgré la marginalisation des personnes qui vivent sur le tri des déchets en plastique, communément connues sous le nom de “barbecha” (fouineurs).

Ce secteur reste non réglementé par l’Etat et ceux qui y travaillent n’ont pas de couverture sociale, bien qu’il contribue dans le recyclage de 67% des déchets en plastique et en aluminium.

Et de poursuivre qu’il faut prendre conscience de ce problème écologique et investir dans le domaine de valorisation des déchets pour faire bouger la roue économique.

A lire aussi : Jamel El Oref appelle à augmenter le prix du litre d’huile végétale subventionnée

Écrit par: Islam Sassi



0%