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Issam Chebbi : La corruption a envahi le système judiciaire et nous ne voulons pas de la justice du président!

today04/11/2021 50

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Le secrétaire général du parti Al Jomhouri, a indiqué que la focus actuel sur le pouvoir judiciaire vise à supprimer le Conseil de l’ordre judiciaire ou à y introduire un remaniement. Ce qui ne peut pas être évidemment considéré comme une réforme de la justice.

Lors de son passage dans l’émission Hdith Esse3a, il a affirmé qu’il n’est point question qu’on fasse marche arrière et que le président désigne les juges, soulignant que la corruption a envahi le système judiciaire, à l’image de toutes les institutions dans le pays. 

“Il faut organiser un dialogue sociétal, nous ne voulons pas de la justice du président”, a-t-il réclamé, rappelant que la justice est passée par plusieurs étapes, et qu’elle ne doit pas être  soumise au pouvoir exécutif, au président, et aux partis politiques. Certes, le système judiciaire souffre de plusieurs maux. Toutefois, il n’est pas concevable que le pouvoir exécutif s’y immisce.

“Nous allons poursuivre conformément à la loi et à toutes les voies démocratiques, ceux qui sont à l’origine de cette crise. Mais avant ça, il faut  tout d’abord arrêter le saignement!’’, a-t-il déclaré, ajoutant que le bouclage du budget de 2021 et l’élaboration du budget de 2022, représentent notre véritable combat. Il a abordé la crise entre l’UGTT et l’UTICA, et la nécessité d’entamer des négociations portant sur la situation des salariés.

Chebbi s’est interrogé, lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a sur le gouvernement, s’adressant à Najla Bouden “Madame, parle pour que je vous voie”.

Et de considérer que le soutien financier des pays voisins n’est pas envisageable dans un contexte aussi flou, notant que nos propres ressources auxquelles nous devons compter, selon le président Saied, sont quasiment inexistantes. D’ailleurs, l’austérité est la règle depuis des années et le citoyen tunisien y était contraint. Alors, “de quelle austérité, le président Saied, fait-il appel”?

Le secrétaire général du parti Al Jomhouri a avancé qu’il ne faut plus fuir en avant, ignorer l’autre ou l’écarter, sachant que le déni n’est pas dans l’intérêt du pays. Evidemment, c’est dans l’intérêt de la Tunisie qu’un dialogue national doit avoir lieu.

D’après lui, il est impossible que la Tunisienne revienne au cercle infernal de l’anarchie, de la dictature et de l’oppression. Le dialogue est notre seule issue et “tout retard de l’organisation de ce dialogue ne coûtera de plus en plus cher”.

Et de poursuivre que les crises sociale, politique et économique menacent la situation sécuritaire, soulignant que les acteurs politiques ne sont pas en train d’exercer une pression suffisante pour sauver le pays et  faire sortir la Tunisie de ce vortex périlleux.

Eslème Sassi

Écrit par: Islam Sassi



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