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Kamel Akrout : Le 25 juillet était une opportunité pour reconstruire la Tunisie, mais nous avons perdu beaucoup de temps

today27/04/2022 71

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Kamel Akrout, amiral et ancien premier conseiller à la sécurité nationale du président feu Caied Essebsi, a affirmé que les décisions individuelles prises sans discussion ni consultation des autres parties, ouvrent la porte devant l’ingérence étrangère.

Invité du plateau de l’émission Hdith Esse3a, Akrout a souligné que le mode de vie des tunisiens a beaucoup changé puisqu’ils ne veulent plus travailler et préfèrent le chômage.

“A cause du populisme, les politiciens n’osent plus appeler les gens à travailler”, regrette-t-il, soulignant que la Tunisie aurait pu tirer profit de la hausse des prix internationaux du phosphate.

L’amiral Akrout a considéré que le 25 juillet était une opportunité pour reconstruire la Tunisie, ajoutant que nous avons perdu beaucoup de temps et que personne ne détient la vérité absolue aujourd’hui.

Le manque d’efficience du travail diplomatique explique la crainte des partenaires de la Tunisie

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a mis l’accent sur les pressions exercées sur la Tunisie par ses partenaires dans la mesure où ils ont soutenu la Tunisie tout au long de son processus de transition démocratique.

Certes, on ne peut pas accepter l’ingérence de tous les pays dans les affaires internes de la Tunisie. En revanche, on peut comprendre les réactions de certains pays en l’absence d’effort déployé par la diplomatie tunisienne pour rassurer ces pays sur l’avenir politique et le processus démocratique en Tunisie.

 Selon lui, le président de la République détient tous les pouvoirs et il est le seul capable de rassembler toutes les parties pour un dialogue national, notant que la consultation ne peut pas être une référence.

L’armée nationale est restée indépendante malgré l’attitude de certains politiciens

En dépit des pressions qu’elle a subies, l’armée nationale a bien su protéger son indépendance. D’ailleurs, plusieurs cadres ont été écartés car ils ont défendu cette indépendance. Même le changement du paysage politique après le 25 juillet n’a pas réussi à pousser l’armée dans les labyrinthes  politiques.

“Les tentatives de politisation de l’armée ne servent ni les intérêts de l’armée, ni l’intérêt des politiciens, ni l’intérêt national”, rappelle-t-il.

Kamel Akrout a ajouté que le 25 juillet est une réponse aux revendications du peuple tunisien, soulignant que 5 ans n’est pas une durée suffisante pour mener le pays à bon port, car cela requiert aussi le changement des mentalités.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a déclaré qu’il ne soutient pas l’initiative de l’activiste politique Ahmed Nejib Chebbi parce qu’il s’est allié avec ceux qui ont détruit le pays, faisant allusion au mouvement Ennahdha.

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Écrit par: Islam Sassi



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