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Karim Bouzouita : La poursuite du processus du 25 juillet dépend de la performance du gouvernement de Najla Bouden

today14/12/2021 149

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Lors de son passage dans l’émission Expresso, Karim Bouzouita, professeur en sciences de la communication, a commenté le dernier discours du président de la République, Kais Saied, indiquant qu’il a soigné la forme ce son discours quoi qu’il ait opté pour un style impersonnel et indirect.

Selon lui, ce pas est salué, puisque le président Saied a enfin rompu le silence, et a mis fin, au moins théoriquement, à l’ambiguïté ayant marqué le paysage politique tunisien depuis le 25 juillet. Évidemment, il a répondu aux appels lancés par une grande partie de la classe politique réclamant la révision de la loi électorale et la mise en place d’une nouvelle Constitution, ou encore la naissance d’une troisième République. 

L’invité de l’émission Expresso a noté qu’il s’agit d’une période transitoire similaire à ce que nous avons traversé après le 14 janvier 2011, rappelant que le droit constitutionnel est un droit formel qui réglemente la forme et les procédures et fixe le régime politique et la répartition des pouvoirs, sans qu’il fixe les politique générale du pays, comme la politique financière et monétaire.

Saied a apparemment soigné son discours en choisissant des dates phares et symboliques, comme la fête de l’indépendance et la fête de la République, ainsi que la date du 17 décembre, la nouvelle fête de la Révolution inachevée..

Et d’ajouter que le maintien  de la suspension de l’Assemblée des représentants du peuple jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, signifie que l’ARP a été implicitement dissoute.

D’après ses dires, la réussite du processus  dépend plutôt de la performance de la locatrice d’El Kasbah, expliquant que cette année sera décisive pour savoir si on pourrait réellement atteindre la date du 17 décembre et organiser des élections législatives ou non, s’interrogeant sur le projet du gouvernement de Najla Bouden, et s’il est vraiment apte à relever ce défi.

Il a noté qu’un régime présidentiel prendra le relais et assurera un certain équilibre politique, dans un nouveau contexte où l’étendue des prérogatives du Parlement sera réduite par rapport à l’ancien régime.

Et de poursuivre que les rapports avec les bailleurs de fonds internationaux vont s’améliorer suite à l’annonce de la feuille de route tant attendue, et que la Tunisie sera enfin en mesure de restaurer ses rapports avec ses partenaires.

Écrit par: Islam Sassi



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