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Zaouia : La dernière rencontre entre Taboubi et Saied est infructueuse et vise à embellir l’image du président après les événements du 14 janvier

today20/01/2022 36

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Au micro de Walid Ben Rhouma, le secrétaire général du parti “Ettakatol”, Khalil Zaouia, est revenu sur les événements du 14 janvier 2022, indiquant que le recours au traitement sécuritaire des problèmes politiques nous rappelle un passé douloureux et une époque révolue de dictature.

Invité du programme Hdith Esse3a, Zaouia a souligné que les participants aux manifestations du 14 janvier 2022 ont essayé de s’exprimer pacifiquement dans le cadre de la loi et du respect des mesures. Sauf qu’ils ont été agressés par les forces de sécurité. Il a aussi évoqué le  discours du président Saied, un discours aussi violent que les pratiques répressives perpétrées par les forces de sécurité.

Le régime actuel aurait pu profiter des manifestations du 14 janvier 2022

Selon le secrétaire général du parti Ettakatol, les agressions des journalistes et des manifestants nuisent à l’image de la Tunisie et les manifestations auraient pu se dérouler pacifiquement sans ces scènes de violence policière.

Au fait, le régime actuel aurait dû profiter de ces manifestations mais il a raté cette chance à cause de son recours au traitement sécuritaire violent des manifestants et des journalistes.

“Il n’y avait rien à perdre s’il a garanti le droit de manifester pacifiquement “, a-t-il ajouté.

Les scènes brutales du 9 avril 2012 étaient une erreur fatale!

Zaouia a admis que ce qui s’est passé le 9 avril 2012 et la répression des manifestants à l’époque où il était ministre des affaires sociales, était une erreur fatale qui incombe au chef du gouvernement Ali Larayedh, qui assume la responsabilité de ces dépassements.

D’après ses dires, les organisations nationales qui ont condamné le traitement sécuritaire violent des manifestants sont connues par leur hostilité du Mouvement Ennahdha. Pourtant, elles ont dénoncé ces pratiques car elles peuvent évoluer et toucher toute forme de protestation sociale.

Au sujet du décès du membre du Mouvement Ennahdha, Ridha Bouzayen, il a souligné que la médecine légale va dévoiler les causes réelles de son décès, notant que son agression par la police pourrait être la cause directe de son décès et à l’origine de son AVC.

La machine de favoritisme est de retour..

Khalil Zaouia a ajouté que la machine de favoritisme pour l’obtention des carnets des familles de démunies est de retour et que les relations sont devenues le critère pour bénéficier de ces droits. Ce phénomène est préoccupant, selon l’invité du programme Hdith Esse3a, et ont été normalement abolis à travers l’exclusion de l’intervention du gouverneur dans l’attribution de ces carnets.

Commentant le décret présidentiel supprimant les primes et privilèges accordés aux membres du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), Zaouia a noté que le président voudrait tout changer, considérant que le système d’avant 25 juillet était certes corrompu mais les mesures prises après cette date étaient tous inopportunes et ont fait échouer le processus.

 La rencontre de courtoisie entre Taboubi et Saied était sans suites..

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a évoqué la rencontre entre le président de la Républiques, Kais Saied, et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, notant que cette rencontre a eu lieu pour embellir l’image de la présidence de la République après les événements du 14 janvier 2022, surtout que la Tunisie entamera bientôt des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI). Cette rencontre n’était pas  fructueuse et n’avait abouti à aucun consensus ou mesure.

L’OIT suit de près l’état des lieux du respect de la liberté syndicale en Tunisie

Au sujet de la grève de la poste, Khalil Zaouia a indiqué que l’Etat aurait pu ne pas recourir à la réquisition durant cette grève, dans la mesure où il ne s’agit pas d’une urgence.

Et d’ajouter que l’Organisation internationale du Travail (OIT) suit de près l’état des lieux des libertés syndicales en Tunisie, et notamment les violations des conventions internationales ratifiées par la Tunisie consacrant le droit de grève et de négociation.

Ainsi, l’émission de réquisition illégale représente une atteinte à ces droits, qui pourrait enclencher la poursuite de l’Etat tunisien en la personne du ministre des affaires étrangères par le Comité de la liberté syndicale de l’OIT. Zaouia a appelé, à cet effet, le gouvernement tunisien à suspendre l’application de la circulaire 20 interdisant aux ministres de négocier avec les syndicats sans l’accord préalable de la présidence du gouvernement.

Écrit par: Islam Sassi



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