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Riahi : Il est inadmissible d’utiliser des matières subventionnées pour fabriquer des produits vendus à des prix librement fixés par les vendeurs!

today23/02/2022 53

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Invité de l’émission Hdith Esse3a, Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC), a estimé que l’Etat peut prendre plusieurs mesures pour fournir les matières de base subventionnées et de lutter contre le monopole et la spéculation.

Au micro de Walid Ben Rhouma, Riahi a fait remarquer que le ministère du commerce a développé les méthodes de travail des équipes de contrôle économique, mettant l’accent sur les dernières performances de ces équipes et notamment la saisie des produits subventionnés. Or, cela demeure insuffisant selon lui, puisque d’autres mesures et décisions doivent être prises pour lutter contre ce phénomène.

A vrai dire, l’Etat n’est pas parvenu à mettre en place des outils clairs et efficaces pour lutter contre le monopole et la spéculation.

Le ministère du commerce veille sur la distribution de la farine, de la semoule, et du riz

Le président de l’OTIC a souligné que le ministère du commerce veille sur la distribution de la farine, de la semoule, du riz, et les autres produits de base. Mais, les spéculateurs continuent de leur part de monopoliser ces produits pour en tirer profit.

“Bien qu’elles reçoivent les quantités nécessaires à leur fonctionnement, certaines boulangeries ont choisi de travailler uniquement la matinée ”, a-t-il souligné.

Dans ce registre, il a précisé que les boulangeries en Tunisienne sont de deux types : Celles qui vendent le gros pain, celles qui vendent les baguettes et les pâtisseries, et enfin les boulangeries non classées qui vendent le pain de moins de 150 g.

L’accent a été mis par l’invité du programme Hdith Esse3a sur le problème de subvention, expliquant que aussi bien l’Etat et le citoyen y contribuent. Ensuite, le citoyen achète les produits fabriqués par des matières subventionnées à des prix libres.

D’ailleurs, plusieurs boulangeries bénéficient des produits subventionnés et pourtant, elles vendent leurs produits à des prix libres, faisant allusion aux matières utilisées dans la fabrication de certains gâteaux et biscuits. Ce qui est inadmissible, d’après ses dires.

Et d’ajouter que tous les types de farine vendus en Tunisie sont subventionnés rappelant que la subvention varie selon la qualité et le type de la farine.

Les industriels, commerçants, restaurants et cafés utilisent les produits de base subventionnés en vue d’augmenter leur marge de bénéfice et obtenir ces produits à bas prix.

Des mesurs urgentes pour interdire l’utilisation des produits subventionnés par les restaurants et  les cafés

L’invité du programme Hdith Esse3a a appelé l’Etat à prendre des mesures urgentes pour interdire l’exploitation des matières subventionnées par les restaurants et les cafés, en changeant par exemple l’emballage du lait et en optant pour des emballages différents l’utilisation du produit en question (consommation familiale/utilisation industrielle ou commerciale). 

Cela ne sera pas coûteux pour les industriels et pour l’Etat et facilitera le contrôle de ces produits. Le citoyen pourra ainsi dénoncer les commerçants et entreprises qui utilisent les produits subventionnés.

Quant au pain subventionné, Riahi a souligné qu’il est aussi exploité par les restaurants et hôtels, appelant à leur interdire l’utilisation du pain subventionné destiné à la consommation familiale.

Au sujet de l’huile subventionnée, le président de l’OTIC a souligné que l’augmentation de la marge de bénéfice du commerçant de détail qui vend cette huile l’encouragera à fournir cette denrée et de  la vendre au consommateur. 

Dans ce sens, il a appelé à prévoir une loi qui impose aux grandes surfaces de vendre l’huile végétale subventionnée.

Écrit par: Islam Sassi



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