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Mohamed Fadhel Mahfoudh : Les gouvernements précédents n’étaient ni légitimes ni légaux et il appartient à l’élite d’éclairer les citoyens

today08/11/2021 36

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L’ancien ministre et membre du Bureau exécutif du parti Machrou3 Tounes,  Mohamed Fadhel Mahfoudh, a déclaré, ce lundi 8 novembre 2021, que le communiqué émis par le parti le 25 juillet ne vise pas à soutenir la personne du président de la République, Kais Saied, mais plutôt les mesures prises en application de l’article 80 de la Constitution.

Au micro de Walid Ben Rhouma,  Fadhel Mahfoudh a souligné que le saignement parlementaire et politique du pays depuis les élections de 2019, ajoutant que la situation va s’empirer davantage. Les mesures du 25 juillet représentent une réponse aux revendications populaires, d’autant plus que le citoyen tunisien n’a plus confiance en la classe politique en raison de l’aggravation de la crise.

Dans le même contexte, l’invité du programme Hdith Esse3a a affirmé que  ces mesures doivent être accompagnées d’un dialogue participatif avec les différents composants de la société civile et de la classe politique pour instaurer la nouvelle République. Il a indiqué à cet égard qu’il n’y avait pas que les choses n’ont pas évolué de la sorte. Pire encore, les mesures du 22 septembre et le décret n° 117 ont confirmé cette fausse démarche.

Fadhel Mahdoudh a rappelé, dans ce sens, que son parti a appelé le président de la République à opter pour une approche participative vu la gravité de la crise qui ne peut pas être surmontée ainsi, c’est-à-dire, sans impliquer la société civile et les partis politiques.

Et d’ajouter que la démarche à suivre importe beaucoup plus que l’objectif, soulignant qu’il faut se réunir autour des mêmes principes de la République, à savoir la séparation et l’équilibre des pouvoirs, outre la garantie des droits politiques et économiques. D’après lui, la prochaine approche doit être sociale par excellence puisque tous les indicateurs présagent une éventuelle explosion sociale à la lumière de la non coopération des bailleurs de fonds internationaux  vu la situation politique.

En effet, la limitation des mesures exceptionnelles dans le temps et l’implication de toutes les parties à même de suggérer des solutions de sortie de crise représentent la priorité des priorités, notant que l’approche du président Saied doit se traduire par un dialogue, à l’image du dialogue national de 2013 initié par le quartet

“Aujourd’hui, il faut penser à d’autres voies de dialogue impliquant aussi bien les jeunes que les retraités, toutes les organisations nationales et la société civile”, a-t-il proposé, ajoutant que la société civile doit jouer le rôle de guide pour orienter le président de la République puisqu’il n’est pas possible d’aller de l’avant sans élites, qu’elles relèvent de la société civile ou de la classe politique.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a noté que les conditions de la transition économique et sociale font défaut depuis 2014. En ce temps-là, il y avait une majorité politique qui a généré des conflits interminables. De même, les anciens gouvernements n’étaient, selon lui, ni légitimes ni légaux, et ce, conformément au rapport de la Cour des comptes, d’autant plus que les élections de 2019 n’étaient pas fiables et n’ont pas traduit la volonté du peuple.

Écrit par: Islam Sassi



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