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Mohamed Msilini : Le Mouvement Echaâb soutient encore le processus du 25 juillet en dépit de l’échec du gouvernement actuel

today25/08/2022 43

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Le dirigeant au Mouvement Echaab et ancien ministre du commerce, Mohamed Msilini, a mis l’accent sur la crise multidimensionnelle que traverse la Tunisie, une crise amplifiée par la conjoncture mondiale marquée par la crise sanitaire et la guerre russo-ukrainienne, à l’origine de la flambée des prix des céréales et des carburants.

Invité du plateau de l’émission L’Express, Msilini a souligné que le gouvernement tunisien n’a pas bien su gérer cette crise, considérant que la hausse des prix est très excessive, voire inexplicable..

“La pénurie de certains produits n’est pas due au monopole, le problème est beaucoup plus critique et profond que de simples pratiques de monopole et de spéculation. Il faut trouver des solutions stratégiques, réelles et efficaces pour pallier ces problèmes”, a-t-il noté.

Il a révélé qu’il ne partage pas la même position que l’opposition tunisienne, considérant que le président Saied n’assume pas la responsabilité de ce que traverse le pays. 

“L’opposition n’a fait qu’empirer la situation. Le président Saied a pris les rênes du pouvoir dans une conjoncture économique mondiale si dure”, a-t-il ajouté.

L’invité de l’émission L’Express a fait remarquer que le Mouvement Echaab n’a rien à voir avec le gouvernement de Najla Bouden. Cela n’empêche qu’il soutient encore le processus du 25 juillet afin d’éradiquer l’ancien système corrompu. Il a ajouté dans le même contexte que le gouvernement actuel a échoué dans la gestion de la crise socio-économique.

Sur un autre plan, l’ancien ministre du commerce a rappelé que la Constitution de 2014 a favorisé l’émiettement du pouvoir exécutif et son interférence avec le pouvoir législatif. Ce qui représente, en ses termes, une voie de corruption que la nouvelle Constitution a tenté d’y mettre fin.

Au sujet du contrôle des larges pouvoirs dont jouit le président de la République en vertu de la nouvelle Constitution, l’ancien responsable et dirigeant du Mouvement Echaab a dit que cela relève de la compétence du pouvoir législatif, de la justice et de la Cour constitutionnelle.

En outre, le président de la République ne peut pas régner en rompant avec les blocs parlementaires pour faire passer ses lois.

Commentant l’affaire relative à la révocation des magistrats par le président Saied, Msilini a indiqué qu’il ne soutient pas leur limogeage de la sorte, révélant que certains magistrats gèrent des agendas politiques et sont impliqués dans plusieurs affaires.

Msilini a poursuivi que les dirigeants du Mouvement sont en contact permanent avec le chef de l’Etat et lui ont proposé que l’élaboration de la loi électorale soit participative, rappelant que ladite loi ne doit exclure personne..

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Écrit par: Islam Sassi



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