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Najib Hachena : Le premier responsable doit peser ses mots et soigner son discours ..

today06/01/2022 2

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L’ancien ambassadeur et diplomate tunisien, Najib Hachena, a considéré que le premier responsable du pays doit défendre sa souveraineté dans la mesure où la politique extérieure du pays n’est que la continuité  de la situation interne. Ainsi, le premier responsable tunisien, faisant allusion au président Saied, doit bien peser ses mots et bien penser aux déclarations et messages qu’il adresse aussi bien au peuple tunisien qu’à l’étranger.

Lors de sa présence dans l’émission Hdith Esse3a du 6 janvier 2022, Hachena a ajouté que la diplomatie repose sur deux piliers : les principes, les choix et les orientations diplomatiques d’un côté, et les méthodes d’exécution et de la réalisation  de ces orientations diplomatiques d’un autre côté.

En effet, ces deux piliers sont interdépendants et toute défaillance entachant l’un d’eux affectera inéluctablement l’autre pilier et la diplomatie du pays d’une manière générale.

Au micro de Walid Ben Rhouma, l’ancien ambassadeur Nejib Hachena a mis l’accent sur l’importance de la qualité de formation des représentants diplomatiques de la Tunisie, insistant sur l’indispensabilité d’opter pour une formation spécialisée de qualité profitant aux diplomates tunisiens, selon les missions qui leur seront confiées.

Le budget du ministère des affaires étrangères est très faible et inadmissible

Hachena a fait savoir que le budget du ministère des affaires étrangères ne dépasse pas 0.005% du budget de l’Etat. Ce qui est inadmissible, étant donné qu’il s’agit d’un ministère de souveraineté et représente, à côté des ministères de l’intérieur et de la défense, la  première ligne de défense pour veiller sur les intérêts du pays et la sécurité nationale.

“La politique extérieure est le miroir de la situation intérieure du pays. Tant que la situation interne est stable et confortable, la diplomatie sera aussi efficiente et fructueuse”, a-t-il indiqué. D’où la nécessité de restaurer la stabilité politique dans le pays afin de pouvoir activer efficacement la diplomatie tunisienne.

Il faut lancer une campagne explicative et persuasive de la feuille de route

Les représentants diplomatiques de la Tunisie à l’étranger doivent se mobiliser pour envoyer des messages rassurants concernant la situation en Tunisie, en rappelant qu’il s’agit d’une phase transitoire précaire, en se basant sur le calendrier des réformes politiques fixé par le président Saied le mois dernier.

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a également appelé le président de la République, Kais Saied à expliciter davantage la mission “explicative” des ambassadeurs de la Tunisie à l’étranger en vue de rassurer les partenaires de la Tunisie, regrettant que certaines personnalités politiques oeuvrent pour susciter la méfiance des amis et partenaires de la Tunisie à l’étranger.

A cet effet, il faut accélérer cette campagne explicative et persuasive avant qu’il ne soit trop tard et que l’image de la Tunisie ne soit altérée.

Se féliciter de l’annonce d’une feuille de route n’empêche que la Tunisie est encore sous les projecteurs

L’invité de l’émission Hdith Esse3a a rappelé que plusieurs pressions ont été exercées par le Congrès américain et le G7 avant l’annonce du calendrier fixant le processus de réforme politique, rappelant que le président Saied est intervenu avant la complication de la situation, et ce, en dépit du retard dans l’annonce et la fixation des dates des prochaines réformes.

Et d’enchaîner que la Tunisie demeure sous les projecteurs, même si plusieurs pays et organisations internationales se sont félicités de l’annonce de la feuille de route, notant que tout retard dans l’exécution de ces réformes pourrait conduire le FMI à arrêter ses négociations avec le gouvernement tunisien.

 

 

Écrit par: Islam Sassi



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