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Salon de l’emploi SMU : Le taux de chômage est effrayant et le moteur d’investissement est en panne!

today17/11/2021 34

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Imed Hamouda, doyen de la South Mediterranean University (SMU),  a déclaré aujourd’hui, le 17 novembre 2021, à la marge du Salon de l’emploi SMU “Repenser la reprise économique de la Tunisie’’; que le rôle de l’université consiste à adaptater les talents et compétences des diplômés pourqu’ils répondent aux besoins du marché de l’emploi.

 Lors de son passage dans l’émission Expresso, Hamouda a ajouté qu’il est important de mettre en place une plateforme dédiée aux besoins du marché de l’emploi conformément à une stratégie globale élaborée à cet effet.

Pour sa part, l’associé chargé des études et du consulting à Ernest and Young, Mounir Ghazali,  a affirmé que les dossiers économiques ont été marginalisés en raison des querelles et des débats politiques au cours des dernières années, ajoutant que la relance économique en Tunisie dépend de trois facteurs à savoir, la consommation, l’investissement et l’exportation, sachant que seul la consommation est en hausse, tandis que les autres facteurs sont bloqués.

A cet égard, l’administration tunisienne doit jouer son rôle dans la facilitation de l’investissement et la réduction des obstacles de nature administrative, notant que la loi Start-up Act représente une expérience pilote dans ce contexte.

Et d’ajouter que les investisseurs tunisiens ont une culture exportatrice développée quoi que le moteur d’exportation soit en panne depuis des années, soulignant qu’il est important d’ inciter les nouveaux investisseurs à accéder au marché d’exportation.

Yassine Ayari, directeur du site MANTU, a fait savoir que la relance économique exige l’intervention de trois opérateurs : l’Etat, les entreprises, et les universités.

L’Etat doit, selon lui, prévoir les lois nécessaires pour faciliter l’investissement, numériser les données et les transactions financières et bancaires, ajoutant que les difficultés administratives et la bureaucratie poussent les investisseurs à s’orienter vers d’autres pays.

‘’Nous avons beaucoup entendu parler de la numérisation. Sauf qu’en réalité, on voit de longues files d’attente devant les municipalités et les autres administrations’’, a-t-il déploré.

Le rôle des entreprises, d’après ses dires, est l’investissement et la création de la richesse et de l’emploi pour réduire le taux de chômage.

Concernant les universités, leur rôle est d’une importance cardinale puisqu’elles représentent un terrain favorable pour cultiver les compétences et développer les programmes éducatifs adaptés aux marchés de l’emploi en Tunisie, afin de réduire le chômage et attirer les investisseurs étrangers.

D’un autre côté, Chirin Ayech, directrice des opérations au sein du groupe Manpower, a indiqué que le taux de chômage, ayant dépassé les 18%, est effrayant, soulignant que plus de 35% des chômeurs sont des diplômés âgés entre 18 et 25 ans.

Et de poursuivre que les jeunes diplômés sont en situation de chômage et qu’il convient de penser à des solutions efficaces afin de réduire ce taux.

Écrit par: Islam Sassi



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