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Slim Besbes : L’absence de consensus entre l’UGTT et le gouvernement entrave la conclusion d’un accord avec le FMI

today02/06/2022 3

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Intervenant sur les ondes de la radio Express Fm, l’ancien ministre des finances, Slim Besbes, a déclaré qu’il n’est plus sûr que la note souveraine de la Tunisie soit inchangée, c’est-à-dire, qu’elle ne soit pas abaissée davantage puisqu’il s’agit d’une classification basée sur le scénario de la conclusion d’un accord avec le FMI.

Les ressources issues des prêts syndiqués en devises octroyés par les banques tunisiennes à l’Etat ne suffisent pas pour financer le budget de l’Etat. Autrement dit, il faut conclure un accord avec le FMI pour couvrir les véritables besoins de financement du budget.

De même, cet accord permettra à la Tunisie de sortir sur le marché international et d’obtenir des prêts avec des taux d’intérêt préférentiel auprès des institutions financières internationales.

Or cela reste tributaire de la réunion de certaines conditions, dont l’engagement de réformes structurelles et économiques par un gouvernement sérieux et capable d’assurer un climat social et politique stable.

Selon Besbes, si le gouvernement n’arrive pas à trouver un consensus avec l’UGTT, cela pourra remettre en question la possibilité de conclure un accord avec le FMI au cours du troisième trimestre de l’année courante, surtout après le rejet catégorique de l’UGTT des mesures de réformes proposées par le gouvernement.

Dans le même contexte, l’invité de l’émission Expresso a fait remarquer que le dernier rapport de l’agence de notation Fitch Ratings renvoie tacitement au scénario du Club de Paris et aux dangers induits par l’insoutenabilité de la dette publique dans le cas où le gouvernement ne parvienndrait pas à conclure un accord avec le FMI.

D’ailleurs, les agences de notation tiennent compte de nombreux  facteurs, particulièrement la situation politique en Tunisie, notamment avec les doutes qui planent sur la légitimité du processus du 25 juillet et du processus électoral. Ce qui présage la dégradation de la situation financière et économique du pays.

“Les problèmes que connaît le pays sont bien connus. Mais, la mise en place et la concrétisation des programmes de réformes sont controversées. Il faut dépasser ces conflits et faire prévaloir l’intérêt suprême du pays”, a-t-il développé.

L’invité de l’émission Expresso a suggéré l’instauration d’un Conseil économique et social pour ouvrir les dossiers économiques et sociaux brûlants, appelant à encourager les opérateurs économiques à travers la révision de la réglementation des changes et l’incitation à l’investissement et à la numérisation.

“Malheureusement, on continue à impliquer le citoyen dans des querelles qui ne le concerne pas”, a-t-il regretté, considérant que la lutte contre la corruption  passe par des mécanismes juridiques et institutionnels.

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Écrit par: Islam Sassi



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