Economie

Hichem Ajbouni : La corruption politique est intimement liée à l’économie de rente

today01/09/2021 3

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Le député  du Courant démocrate, Hichem Ajbouni, a dit aujourd’hui, le 1er septembre 2021, qu’il est temps de mettre en place une vision claire pour pouvoir procéder à des réformes  de fond en comble, citant dans ce sens, la question de la spéculation et de l’économie de rente.

Il a indiqué, lors de sa présence dans l’émission Le Grand Express, que le président de la République, Kais Saied, a mis sous projecteurs le dossier de la spéculation et la protection politique dont profitent certains lobbies, soulignant que les réformes doivent être radicales et ne dépend de la personne du président de la République, 

Et d’ajouter que la question de l’économie de rente est liée à un échange d’intérêts entre les personnalités au pouvoir et les hommes d’affaires. Il s’agit d’un système qui doit être aboli, selon l’invité de l’émission Le Grand Express, notant que l’économie nationale n’est plus créatrice de la richesse.

De ce fait, il est temps de changer ce système économique caduc et s’orienter vers la création de la valeur ajoutée. Il reste que le président de la République, ne peut pas entreprendre tout seul cet ensemble de réformes. D’où l’importance de nommer nouveau chef du gouvernement pour raviver les négociations avec le Fonds monétaire international et examiner la loi de finances complémentaire.

Sur un autre plan, Ajbouni a révélé que certains députés ont présenté au Parlement des projets de lois sur mesure profitant à certaines parties, excluant dans ce contexte l’éventualité de l’exercice d’une quelconque pression sur les députés pour l’approbation des textes de lois. Il a accusé par contre, certains partis politiques, d’avoir reçu des sommes colossales d’argent pour mettre des personnalités à la tête de  leur liste électorale.

“La corruption politique est intimement liée à l’économie de rente”, a-t-il souligné.

Le démantèlement de ce système ne peut pas être fait du jour au lendemain ou durant une période exceptionnelle. “ça prendra des années”, a-t-il ajouté.

Le député du Courant démocrate a réitéré sa confiance en la personne du président de la République, une personne intègre et honnête, inapte par contre à gérer les grands dossiers économiques du pays. “La formation d’un gouvernement s’impose”, a-t-il insisté.

En effet, vivre sous l’égide des mesures exceptionnelles en l’absence d’un dialogue national, sera de nature à permettre aux pays étrangers de s’immiscer dans les affaires internes du pays et d’exercer une pression sur la Tunisie. 

Encore faut-il noter que le dialogue est la clé de voûte de tout système démocratique et que le prochain gouvernement doit se focaliser sur l’aspect économique.

L’invité du programme Le Grand Express a déclaré que le Courant démocrate soutient la formation d’un gouvernement de technocrates, un gouvernement non politisé, pour garantir une certaine objectivité et permettre à la justice de jouer pleinement son rôle dans l’assainissement de la vie politique.

“Quoi qu’il soit intègre, et en dépit de ses bonnes intentions, il ne peut pas, tout gérer et tout réformer”, a-t-il encore souligné, faisant allusion au président de la République, Kais Saied.

Et de poursuivre que les visites inopinées effectuées par le chef de l’Etat sont audacieuses. Or, on ne peut résoudre les problèmes d’un pays au bord du gouffre par des solutions populistes, appelant ainsi à lutter contre la spéculation en préservant la machine de production actuelle, et à abolir le système de l’économie de rente.

 

Écrit par: Islam



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