Economie

Hichem Ajbouni : Le président Saied s’intéresse peu au volet économique, marginalisé depuis 2011

today20/09/2021 7

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L’expert-comptable et député Hichem Ajbouni, a indiqué que le président de la République, Kais Saied, s’intéresse peu aux dossiers économiques, marginalisés depuis la révolution de 2011, soulignant que l’économie tunisienne n’est plus capable depuis plusieurs années de créer de la richesse.

Lors de son passage dans l’émission Eco-mag, Ajbouni a mis en garde contre la situation affreuse des finances publiques, sachant que le déficit budgétaire est passé de 620 millions de dinars en 2010, à 11700 millions de dinars.

“On est en train de promouvoir la pauvreté au lieu de créer de la richesse. Il convient à ce rythme là de créer un ministère de développement”, a-t-il noté.

Dans ce sens, il a fait remarquer que les dépenses publiques ont augmenté de 3 fois au cours de ces dix dernières années, et que les deux tiers des recettes fiscales sont consacrés au paiement des salaires de la fonction publique. Et d’ajouter que la valeur des investissements publics directs jusqu’au mois de juin était de 1,4 milliard de dinars, alors que le service de la dette publique a atteint 1.7 milliard de dinars, signalant que la situation aurait pu être pire à défaut des transferts en devise effectués par la diaspora tunisienne, qui s’établissent à près de 5.3 milliards de dinars à fin août 2021.

Dans le même cadre, Ajbouni a regretté que l’Etat ait causé la faillite de plusieurs entités économiques et la hausse du taux du chômage, appelant le président de la République à se préoccuper du volet économique.

L’expert-comptable Hichem Ajbouni a mis l’accent sur la nécessité de désigner rapidement une personne à la tête du gouvernement pour mener les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).

Le président de la République adopte un discours contradictoire, selon ses dires, et ce, en rapport avec le fonctionnement des institutions de l’Etat, affirmant que Saied doit dialoguer avec les partis politiques, les organisations nationales et de mettre en place une approche participative.

Écrit par: Islam Sassi



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