Express Radio Le programme encours
ELMED est un projet qui va relier les réseaux électriques de la Tunisie avec l’Europe et qui va stimuler l’utilisation des énergies renouvelables afin d’assurer un développement durable et lutter contre les changements climatiques.
Dans ce contexte, le président de la banque mondiale en Tunisie Alexandre Arrobio a déclaré, lors de son interview accordée à l’émission Expresso, que ce projet a été préparé au même temps que la préparation du cadre d’un partenariat avec la Tunisie.
« L’accord a été approuvé au conseil d’administration, le 21 juin 2023 », a-t-il indiqué.
Pour ce qui est des encours de la banque mondiale pour la Tunisie, ils se situent, selon Arrobio, aux alentours de 2.8 milliards de dollars.
« On tient à optimiser les ressources, l’appui et les activités de la banque mondiale pour la Tunisie. En fait, on a essayé d’être à la fois flexible et sélectif », a-t-il souligné.
Afin d’atteindre cet objectif, la banque mondiale a essayé de déterminer des priorités immédiates pour le pays en se focalisant sur les questions d’énergie, selon ses dires.
Hub régional d’Energie
Le président de la banque mondiale en Tunisie a insisté, au micro de Wassim Ben Larbi, sur le fait de faire de la Tunisie un hub régional d’Energie.
« Il faut essayer de faire porter, selon la stratégie du gouvernement, la capacité de production d’énergie à 35 % de la consommation d’ici 2030 », a-t-il expliqué.
Selon lui, il faut essayer de faire venir les investisseurs en Tunisie sachant qu’il y a 1700 mégawatts de concessions prévus actuellement.
Arrobio, a par ailleurs, souligné le fait qu’il faut miser sur la question de la résilience sociale, la sécurité alimentaire ainsi que la protection sociale dans ce moment assez compliqué.
De son côté, le ministre de l’économie et de planification Samir Saied, a reconnu que la Tunisie se positionne parmi les meilleurs pays en matière d’énergie solaire.
« Il faut apprendre de l’ancienne expérience du projet des 500 Mégawatts et chercher les causes qui sont derrières sont échec », a-t-il affirmé.
Selon le ministre, les préparations des projets doivent être en proactif et en amont pour qu’ils soient prêts lorsque le câble sera opérationnel (fin 2027- début 2028).
Par rapport au montant d’investissement, le ministre a souligné qu’il faut rentabiliser ce projet surtout qu’il coûte un million d’euro.
D’autre part, le directeur à la banque mondiale a qualifié ce projet de très important en lui attribuant le qualificatif du projet du siècle pour la Tunisie.
Concernant les parties prenantes, Arrobio a indiqué que la banque mondiale travaille en étroite collaboration avec le gouvernement Tunisien et la STEG.
De plus, plusieurs acteurs soutiennent ce projet, à savoir, le gouvernement Italien, l’union européenne, la banque européenne d’investissement, la banque européenne pour la reconstruction et le développement et la banque allemande de développement (KfW).
Par rapport au financement de la banque mondiale, il a atteint les 268.5 millions de dollars ; selon lui, avec un apport antérieur pour les études.
« Ce projet est un fer de lance pour la Tunisie, donc il faut le rentabiliser », a-t-il commenté.
Des opportunités et des problématiques
Arrobio a affirmé que la situation comprend à la fois des opportunités et des problématiques.
En effet, la Tunisie souffre d’une dépendance énergétique de plus de 50%. Cependant, les opportunités résident dans le fait de créer des entreprises compétitives grâce à la baisse du prix de l’énergie, selon ses dires.
Ajoutant à cela la récupération des devises en exportant cette énergie ainsi que la création de l’emploi autour de cette filière.
En outre, le gouvernement tunisien souhaite créer un centre de formation a Tataouine pour la formation des cadres dans le domaine de l’énergie.
Donc c’est tout un écosystème qui va se créer autour du projet ELMED participant ainsi à la relance économique en Tunisie, a-t-il conclu.
Written by: Yosra Gaaloul