Actualités

Ksibi: « L’investissement privé ne pourrait pas exister en l’absence de l’investissement public »

today25/08/2023 27

Background
share close

Le directeur de la Fédération nationale du bâtiment relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Jamel Ksibi, a déclaré, vendredi 25 août 2023, que ce secteur est le plus opérationnel en Tunisie, et qu’il est caractérisé par la compétitivité et la capacité d’exportation.

Lors de sa participation à l’émission Expresso, Ksibi a souligné que le secteur de la construction et des travaux publics est le secteur le plus compétitif. Selon lui, le secteur du logement a un impact significatif sur la paix sociale soulignant que sa contribution au produit intérieur brut n’est que de 4 %, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national des statistiques, ce qui représente « un taux très faible et sans précédent en Tunisie».

Il a, également, évoqué que de nombreuses entreprises ont fait faillite, mis à part le phénomène de fuite des cerveaux comme les ingénieurs et les spécialistes du secteur du bâtiment et des travaux publics, appelant à des solutions urgentes pour préserver la réputation des entreprises tunisiennes et regagner la confiance des bailleurs de fonds.

Des fonds alloués
« L’investissement privé ne pourrait pas exister en l’absence de l’investissement public, reposant principalement sur l’infrastructure qui représente la pierre angulaire de tous les investissements privés », a-t-il déclaré.

Il a, également, souligné l’interruption de nombreux projets dans le domaine de la santé avec des fonds saoudiens, koweïtiens et français, d’une valeur totale équivalente à environ un milliard de dinars.

Il a, en effet, estimé que le volume des fonds alloués depuis 2022, par les huit des plus importants bailleurs de fonds internationaux est aux alentours de 5 milliards d’euros, soit l’équivalent de 17 milliards de dinars. Cependant, cette argent n’a pas encore été investis, précisant que certains de ces projets ont commencé, récemment, à bouger dont des projets dans le secteur de l’eau.

Il a, par ailleurs, souligné que la rapidité est indispensable dans la réalisation des projets, évoquant les compétences tunisiennes en Afrique et en Europe, que la Tunisie devrait récupérer.
De plus, il a proposé la création d’une structure pour résoudre les problèmes et coordonner entre les différentes administrations.

Mise en place d’un comité
L’invité a, également, souligné la nécessité d’accélérer la mise en place d’un comité pour accélérer la réalisation des projets prévus dans le décret n°68 d’octobre 2022, et a appelé à ce que ce comité soit au plus haut niveau comprenant l’administration, les professionnels et les experts. .

Il a, aussi, souligné la nécessité d’attirer la main d’œuvre et les entreprises tunisiennes, et d’éviter les conditions visant à exclure les entreprises tunisiennes actives dans le secteur de la construction et des travaux.

Jamel Ksibi a pointé du doigt le retard pris dans la publication de certains textes réglementaires qui permettraient de faire un bond en avant et de mettre fin à la perturbation des projets.

Written by: Yosra Gaaloul



0%