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A l’occasion de l’apparition de l’édition automnale 2023 du rapport “Tunisia Economic Monitor” de la Banque mondiale, sur le thème de la “Migration dans un contexte économique complexe”, le représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie Alexandre Arrobbio, a déclaré, mardi 14 novembre 2023, que malgré les difficultés rencontrées, l’économie tunisienne demeure résiliente avec une amélioration de l’exportation du textile, l’huile d’olive, l’industrie mécanique et le tourisme; ce qui a permis d’avoir une année assez positive selon ses paroles.
Une économie résiliente
En revanche, Arrobbio a affirmé, lors de son intervention à l’émission Expresso,que la Tunisie a connu une sécheresse importante qui a affecté les productions agricoles et qui a eu un effet général aussi bien sur l’économie que sur la croissance.
Toutefois, Arrobbio a indiqué que l’économie tunisienne est résistante ce qui se traduit par une amélioration de la balance courante, une croissance du nombre de jours de réserve en devise après l’été ce qui a permis le remboursement des dettes de la Tunisie ainsi qu’une stabilisation du déficit commercial primaire.
En effet, Arrobbio a expliqué que la part la plus importante du déficit de la balance commerciale est due aux produits énergétiques.
Arrobbio a fait savoir que la Tunisie enregistre, d’une manière générale, une croissance estimée à 1.2 % pour cette année, sachant que les estimations grimperont à 3 % pour l’année prochaine.
« On n’a pas encore atteint les niveaux pré-covid mais compte tenu du contexte, l’économie tunisienne tient ! », a-t-il affirmé.
« Sur le moyen terme, on espère revenir à des niveaux de croissance plus élevés », a-t-il ajouté.
D’après lui, l’économie tunisienne dépend de l’agriculture et plus globalement de tous les effets climatiques que connaît le pays.
En effet, cette année a été caractérisée par une production agricole très faible en comparaison avec les années précédentes avec 3 million de quintaux de production pour les céréales, alors qu’elle était aux alentours de 7 ou 8 million de quintaux avec un pic de 12 ou 13 millions de quintaux en 2019, ce qui implique davantage d’importation avec une pénurie des produits de base.
Par ailleurs, Alexandre Arrobbio a souligné que la Tunisie souffre depuis l’année 2016 d’une forte sécheresse à l’exception de l’année 2019.
Selon lui, c’est un élément très important qu’il faut prendre en compte et sur lequel le gouvernement devrait travailler beaucoup plus.
Written by: Yosra Gaaloul