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Le président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme, Mustapha Abdelkabir, a informé, mercredi 10 janvier 2024, que des frais de passage ont été instaurés depuis lundi dernier pour les déplacements de la Tunisie vers la Libye.
Lors de son intervention à l’émission Al Cheraâ Al Tounsi, Abdelkabir a expliqué que la décision a été prise de manière unilatérale du côté libyen, ce qui a été une surprise pour les tunisiens. Il a, en effet, mentionné que certains acteurs spécifiques en Libye imposent aux Tunisiens des frais de 30 dinars, en plus d’une tarification de 15 dinars pour la voiture.
Il a ajouté que des procès-verbaux d’accord existaient entre les autorités tunisiennes et libyennes au niveau du passage, où les autorités libyennes s’engageaient pour un certain temps, puis revenaient à l’imposition des frais. Il a souligné que le mouvement de passage vers la Libye concernait principalement les commerçants et les travailleurs modestes, et que ces tarifs étaient excessifs.
Il a souligné que, malgré le flux important à travers le passage, les autorités tunisiennes maintiennent leur engagement de ne pas imposer de frais aux Libyens, respectant ainsi la loi.
Il a, aussi, noté l’existence d’un comité de sécurité conjoint résolvant toute problématique potentielle, exprimant sa préoccupation face à la restriction de la mobilité des Tunisiens et à la violation des accords.
Selon lui, il est impératif de traiter équitablement cette question et de la réexaminer rapidement si les frais persistent.
Il a affirmé qu’il n’y a aucun problème du côté libyen concernant la fluidité du passage des Libyens, notant une forte affluence en Tunisie par rapport à une diminution relative du côté tunisien.
L’invité a estimé une perturbation de la fluidité si les frais persistent. Il a, en effet, plaidé pour l’engagement continu de la partie libyenne envers les accords, mettant en avant l’importance de cette question liée à la souveraineté.
Written by: Sarra Ben Omrane