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Juriste spécialisé en droit public, Ayman al-Zaghdoudi, a déclaré qu’exiger de toute personne déjà membre du gouvernement et se portant candidate aux élections présidentielles anticipées , de démissionner de ses fonctions au sein du cabinet, est une condition atypique et méconnue de toute mœurs démocratique moderne.
AL zaghdoudi a précisé qu’en dépit des graves préoccupations concernant l’utilisation des ressources du ministère public pour ainsi servir les différentes campagnes électorales des membres du gouvernement , la solution adéquate ne consiste nullement à exiger leur démission.
Il a cité la Norvège,l’Allemagne,la Suède ou encore la France , en expliquant que tous ces états européens et porteurs de l’esprit démocratique moderne et ayant connue des transitions comme celle que connaît notre pays , n’ont pas eu à urger les membres de leur gouvernements respectifs lors de l’organisation de leurs dites élections.
L’expert en droit public a rappelé pour pallier son raisonnement les dispositions de la Constitution tunisienne relatives à la transparence électorale ainsi que celle de la loi électorale relative à la transparence électorale.Des dispositions qui n’exigent ni la démission des membres du gouvernement ni celle du Président de la République sous la forme de leur candidature.
l’article 126 de la constitution de 2014 dispose en son premier paragraphe comme suit:
« L’instance des élections, dénommée «Instance supérieure indépendante pour les élections», est chargée de l’administration des élections et des référendums, de leur organisation et de leur supervision au cours de leurs différentes phases. Elle assure la régularité, la sincérité et la transparence du processus électoral et proclame les résultats. »
Written by: Rim Hasnaoui