Présidentielle : Dhaker Lahidheb présente les grandes lignes de son programme électoral

Le candidat à la présidentielle, Dhaker Lahidheb, a présenté les grandes lignes socio-économiques de son programme électoral.

Il a précisé, au micro de « le grand Express », ce lundi 15 juillet 2024, que son programme repose sur les questions sociale et économique et le dépassement du blocage politique.

Lahidheb a estimé que la présidentielle se déroule dans un climat « de méfiance », où les citoyens « redoutent de critiquer et craignent de parrainer certains candidats », qualifiant la période pré-25 juillet de « chaotique, où les intérêts des partis passaient avant ceux de l’Etat ».

Révision de la Constitution

Le candidat à la présidentielle a, également, fait savoir que la Constitution de 2022 contient des lacunes, notamment en ce qui concerne l’absence de tout organisme de contrôler du travail du président de la République et du gouvernement.

Et d’expliquer que : « des commissions, désignées par le président de la République, peuvent être créée pour réviser la Constitution », ajoutant que « le retour à la Constitution de 2014 n’est également pas une option ». Le régime parlementaire « n’étant pas le plus adapté pour la Tunisie », selon lui.

Un régime présidentiel, moins de prérogatives

Lahidheb a considéré que le régime présidentiel est le plus adapté, avec une diminution des prérogatives du chef de l’Etat et une mise en place de mécanismes de contrôle.

Priorité aux questions socioéconomiques

Le candidat a affirmé que la priorité reste cependant aux questions socioéconomiques. Une « urgence » selon lui afin de « convaincre les futures générations de rester au pays ».

Les mesures qu’il prendrait les 100 premiers jours, s’il est élu président de la République ?  La mise en place de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature. Une manière de « regagner la confiance oh combien nécessaire pour réaliser une croissance ».

Méritocratie et révision des mesures privatives de liberté 

Il promet aussi d’établir le principe de méritocratie en comptant sur « les compétences adéquates et les jeunes », estimant qu’il est « inconcevable de mettre en place un gouvernement de retraités pour élaborer des programmes pour la jeunesse ».

Par ailleurs, Dhaker Lahidheb a affirmé que le système judiciaire « doit être révisé, notamment pour les mesures privatives de liberté ».

Son programme électoral détaillé sera dévoilé après avoir récolté les 10 mille parrainages nécessaires pour déposer officiellement sa candidature. Il en est actuellement à « près de 3 mille parrainages ». Dans ce cadre, il a indiqué que le processus mis en place par l’ISIE est « archaïque et complique les choses ».

Le slogan de sa campagne sera « La Tunisie est dans le cœur… Un État intelligent et juste ».