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Le Pentagone a confirmé, jeudi soir, que le président américain avait donné l’ordre de neutraliser Qassem Soleimani. Un leader pro-iranien Abou Mahdi al-Mouhandis a également été abattu lors du raid à l’aéroport de Bagdad, en Irak. Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à la « vengeance ».
Après une série d’attaques à la roquette contre des diplomates et des soldats américains, l’escalade atteint un sommet inédit entre Washington et Téhéran. Sur ordre du président américain, Donald Trump, le général iranien Qassem Soleimani, à la tête de la force al-Qods, unité d’élite des Gardiens de la révolution, a été tué dans une frappe aérienne contre son convoi à l’aéroport de Bagdad, a déclaré, jeudi 2 janvier, le Pentagone.
« Sur ordre du président, l’armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l’étranger en tuant Qassem Soleimani », a précisé le ministère américain de la Défense dans un communiqué. « Cette frappe était destinée à dissuader l’Iran de tout projet d’attaque. »
La Force al-Qods est considérée comme terroriste par Washington depuis avril dernier.
Le Hachd al-Chaabi, puissante coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l’État irakien, a précisé que son numéro deux, Abou Mahdi al-Mouhandis, faisait également partie des neufs victimes de ce « raid américain » qui a visé un convoi de véhicules dans l’enceinte de l’aéroport de Bagdad. Les deux hommes étaient sous le coup de sanctions américaines.
Un appel à la vengeance
L’assassinat du général Qassem Soleimani est une « escalade extrêmement dangereuse et insensée », a réagi le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur Twitter. « Les États-Unis portent la responsabilité de toutes les conséquences de leur aventurisme renégat. »
Des conséquences qui pourraient être violentes. Après avoir déclaré trois jours de deuil national en hommage à Qassem Soleimani, le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé à la « vengeance ». « Soleimani a rejoint nos frères martyrs mais notre revanche sur l’Amérique sera terrible », menace également Mohsen Rezai, un ancien chef des Gardiens de la révolution.
« Une réunion extraordinaire du conseil suprême de sécurité nationale aura lieu d’ici quelques heures pour examiner l’attaque meurtrière sur le véhicule du général Soleimani à Bagdad, qui a conduit à son martyr », a en outre annoncé le porte-parole de cette plus haute instance sécuritaire en Iran, Keyvan Koshravi, cité par l’agence Isna.
Agences
Written by: Rim Hasnaoui