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L’instance administrative sectorielle de l’enseignement secondaire a décidé de lancer une grève et d’organiser des manifestations dans les délégations régionales de l’éducation, ainsi qu’un rassemblement devant le ministère de l’Éducation. Les dates de ces actions restent à préciser ultérieurement, selon un communiqué publié mercredi 14 août 2024 sur la page Facebook de la fédération générale de l’enseignement secondaire.
Dans le communiqué, publié à la suite de la réunion qui s’est tenue le 12 août au siège de l’Union générale tunisienne du travail pour discuter de la situation sociale des enseignants, l’instance a dénoncé ce qu’elle considère comme une détérioration du climat social en raison de la restriction de la liberté syndicale et de l’impasse dans le dialogue avec le ministère de l’Éducation. Elle a également critiqué ce qu’elle appelle « l’aggravation des formes de travail précaire et les mesures unilatérales prises par le ministère de l’Éducation concernant les affaires éducatives, ainsi que la poursuite judiciaire des enseignants en raison de leur activité syndicale ».
Le syndicat a exprimé son mécontentement face au « recul » du ministère de l’Éducation par rapport à la mise en œuvre des engagements du procès-verbal signé avec la fédération générale de l’enseignement secondaire le 25 avril 2024, en prenant « des mesures unilatérales concernant les enseignants suppléants dans un but électoral et politique ». Il a insisté sur la nécessité de mettre fin définitivement au travail précaire et de traiter le dossier des enseignants suppléants en « évitant de profiter de leur détresse à des fins politiques », selon le texte du communiqué.
L’instance administrative sectorielle de l’enseignement secondaire a appelé le ministère de l’Éducation à « revenir à la table des négociations et à ouvrir un dialogue sérieux avec les partenaires sociaux, tout en évitant les déclarations enflammées qui n’apportent qu’une aggravation de la situation ».
Elle a demandé de cesser les menaces envers les enseignants du secteur, de retirer la circulaire facilitant les tâches des inspecteurs des collèges et des lycées, et de mettre en œuvre tous les accords sectoriels en suspens, tels que le procès-verbal du 25 avril 2024 et les accords de 2019 et 2023 restants.
Par ailleurs, elle a appelé le ministère de la Jeunesse et des Sports à mettre en œuvre ce qui a été convenu avec les partenaires sociaux dans les procès-verbaux de réunions et à procéder aux promotions et à l’ouverture de concours de recrutement pour les enseignants d’éducation physique et sportive.
Hier, le ministère de l’Éducation a publié un communiqué annonçant l’interdiction de toute manifestation au sein des délégations régionales de l’éducation, affirmant que cela pourrait « menacer le bon fonctionnement du service public et perturber la rentrée scolaire », menaçant d’appliquer la loi à quiconque « chercherait à perturber le travail ».
Written by: Ahmed Sakka