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La juriste et experte en droit constitutionnel, Mouna Kraïem est intervenu, ce lundi 20 janvier 2020, au micro de Wassim Ben Larbi sur nos ondes, assurant que rien dans la Constitution n’oblige le président de la République à désigner un candidat parmi ceux présentés par les partis politiques.
Mouna Kraïem a, en effet, précisé que la Constitution dit que le président de la République doit se concerter avec les partis, mais ne précise pas s’il doit choisir un candidat parmi ceux qu’ils ont présentés. « Toutefois, dans l’état actuel des choses, le candidat à la primature doit bénéficier d’une double confiance, à savoir, celle du président et celle du parlement ».
Elle a ajouté que le président de la République doit annoncer, aujourd’hui, le candidat pour former le gouvernement. Ce dernier bénéficie d’un délai d’un mois pour constituer son équipe et la présenter devant le parlement. « En cas d’échec, le président peut dissoudre le parlement, mais ce n’est pas une option automatique. D’autre part, la Constitution ne prévoit aucune mesure à prendre dans ce cas. Ça reste un mystère. Une chose est sure, c’est le gouvernement actuel qui dirigera le pays jusqu’à la mise en place d’un nouvelle équipe ».
Revenant sur les amendements du Code électoral adopté le mois de juin dernier, et non ratifié par le président défunt Béji Caïd Essebsi, Mouna Kraïm a considéré que rien n’empêche le président actuel Kaïs Saïed de les ratifier, d’autant plus qu’il a été adopté par l’assemblée et que l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi l’a déjà validé.
Written by: Support TANIT WEB