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Le président de la République, Kais Saied, a affirmé, dimanche 25 août 2024, au palais de Carthage que le remaniement ministériel effectué ce jour était nécessaire. Il a souligné que la situation s’était transformée en un « conflit ouvert entre le peuple tunisien, déterminé à se libérer, à obtenir justice et liberté, et à lutter contre la corruption, et des factions se tournant vers des influences extérieures qui rêvent de retourner en arrière ».
Dans son discours devant les nouveaux ministres nommés, il a expliqué que ceux qui critiquent le remaniement ministériel à quelques semaines des élections ne font pas la distinction entre les élections et le fonctionnement normal de l’État et de sa sécurité nationale. Il a ajouté que « les rouages de l’État se bloquent chaque jour, et la sécurité nationale doit primer sur toute autre considération ».
Il a insisté sur le fait que si l’intérêt supérieur du pays avait exigé un remaniement ministériel même après l’ouverture des bureaux de vote, il n’aurait pas hésité à le faire. « Les Tunisiens sont attachés et fiers de leur pays, et ils sont prêts à défendre la souveraineté sans compromis. »
Le Président a noté que le choix de certains responsables, à différents niveaux, avait été basé sur leur engagement à réaliser les objectifs et les revendications légitimes du peuple tunisien. Cependant, quelques jours après leur nomination, un système en coulisses a réussi à les influencer et les détourner, transformant la situation en un conflit entre un nouveau régime constitutionnel et un système corrompu qui espère encore revenir en arrière.
Il a affirmé que ces personnes n’avaient pas compris que la Tunisie était entrée dans une nouvelle phase de son histoire, sous une nouvelle constitution approuvée par référendum. Il a souligné qu’il était impératif de mettre fin immédiatement aux centres de pouvoir qui se sont formés au sein des institutions étatiques.
Il a rappelé que la constitution actuelle stipule que le pouvoir exécutif est exercé par le président de la République, assisté par un gouvernement, précisant que les ministres sont là pour assister le Président et ne peuvent avoir des options en dehors de celles qu’il fixe.
Il a également noté que parmi les signes de l’échec du fonctionnement normal des institutions au niveau régional et central, il y avait le fait que de nombreux responsables avaient fermé leurs portes aux citoyens au lieu de les accueillir et de résoudre leurs problèmes, affirmant que le remaniement était donc nécessaire.
Enfin, il a indiqué que les défis économiques et sociaux avaient été relevés, que le taux de croissance s’améliorait lentement et que les réserves de devises étrangères s’étaient également améliorées, tout cela basé sur des choix nationaux et non des diktats étrangers.
Written by: Ahmed Sakka