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Le président de la CONECT, Tarek Chérif a été présent, ce lundi 27 janvier 2020, avec Wassim Ben Larbi à l’émission Expresso sur nos ondes pour revenir sur l’année 2019 et les perspectives de l’année 2020, ainsi que les réformes à prévoir.
Tarek Chérif a indiqué que l’année 2019 n’a pas été des meilleures sur le plan économique. « Cependant, et pour être honnête, il y avait une légère amélioration, au niveau de certains indicateurs, notamment, une baisse du taux d’inflation. Cela dit, cette baisse doit être accompagner d’une réduction du taux d’intérêt afin qu’elle soit significative, surtout pour les PME ».
Le président de la CONECT a, toutefois, souligné que le problème de la Tunisie demeure le faible taux de croissance. « Nous avons tablé sur 3%, nous avons terminé l’année avec 1,2%. Cela ne donne pas d’espoir pour les jeunes au chômage. Aujourd’hui, nous avons perdu beaucoup de temps pour la mise en place du gouvernement. Nous avons perdu cinq mois jusqu’à présent, ce qui est énorme dans la vie d’un pays ».
Revenant sur l’année 2020, Tarek Chérif a considéré qu’au-delà des tiraillements politiques, il est nécessaire de mettre en place des réformes, loin des discours démagogiques et populistes. « Il faut améliorer l’investissement, l’exportation et la productivité, lutter contre la corruption. Ce n’est pas de la théorie. C’est tout à fait réalisable ».
Concernant les réformes nécessaires, il a assuré que « les spécificités de la Tunisie requièrent les réformes revendiquées par le FMI et la Banque mondiale. Certes que nous pouvons nous passer de la BM et du FMI, mais je ne suis pas aussi sûr que le FMI va nous débloquer les deux prochaines tranches puisqu’aucune réforme n’a été effectuée ».
Il a ajouté qu’en se passant du FMI, la Tunisie devra sortir sur les marchés internationaux, « Mais, il faut se rappeler que le taux d’intérêt du FMI est moins important. Il est aussi nécessaire de savoir que les marchés internationaux prennent en considération nos rapports avec la BM et le FMI, notre rating et notre classement au Doing Business ».
D’autre part, il a indiqué que les réformes imposées sont logiques, comme celles des établissements publics. « La réforme des établissements publics concerne la bonne gouvernance. L’Etat n’a pas à produire le tabac par exemple. Il faut mettre en place un dialogue national et expliquer les choses aux Tunisiens. Je ne dis pas qu’il faut privatiser les 102 établissements publics, mais prévoir des stratégies intelligentes et adaptées à chaque secteur ».
Written by: Support TANIT WEB