Aram Belhadj : les programmes économiques des candidats à la présidentielle sont occultés des débats publics

Le professeur universitaire et expert en économie, Aram Belhadj a affirmé que la baisse de l’inflation reste un fait positif, précisant que le taux était encore élevé.

Il a appelé, au micro d’Expresso, ce mercredi 11 septembre 2024, à la mise en place de mesures urgentes afin de réformer le climat de l’investissement, estimant que les taux de croissance enregistrés récemment en Tunisie restent faibles par rapport à une inflation de 6,7%.

Belhadj a exprimé son souhait de voir une loi de finances qui sera le point de départ vers des taux de croissance respectables.

Pour ce qui est des réserves en devises, il a affirmé qu’elles sont la propriété des acteurs économiques : « une partie appartient à la Tunisie et lui permet de rembourser les dettes extérieures ».

Il a également indiqué que la situation économique reste difficile, malgré certains points positifs, faisant savoir que l’indicateur économique le plus important est la création de richesse.

Dans ce cadre, il a insisté sur l’importance de la relance économique, dépendante de deux grands facteurs, à savoir l’investissement public et le soutien au secteur privé : « des mesures relatives à la consommation doivent figurer dans la loi de Finances, à travers la révision de l’impôt sur le revenu, ainsi que l’investissement et l’augmentation du budget qui y est alloué », affirmant la nécessité d’inclure des mesures pour renforcer la souveraineté alimentaire et énergétique de la Tunisie.

L’élection présidentielle et les programmes économiques

Aram Belhadj a également évoqué l’élection présidentielle, estimant qu’on occulte les programmes économiques des candidats des débats publics.

Dans ce cadre, il a indiqué que le prochain président de la République devra traiter plusieurs questions économiques durant les cent premiers jours de son élection, notamment l’approvisionnement et le contrôle des circuits de distribution ».