Express Radio Le programme encours
Salwa Hamrouni, spécialiste en droit international et en droit constitutionnel, a été l’invitée de Wassim Ben Larbi à l’émission Expresso sur nos ondes, ce lundi 3 février 2020, pour revenir sur la crise de la représentation traitée dans le cadre des rencontres annuelles dédiées au Doyen Abdelfatteh Amor, ainsi que les différents problèmes liés à la Constitution tunisienne.
Salwa Hamrouni a indiqué la rencontre annuelle dédiée au Doyen Abdelfatteh Amor a consacrée au traitement de la démocratie représentative, selon plusieurs angles. Elle a souligné, dans ce contexte que la question de la démocratie représentative est un sujet qui ne peut être traité que dans les pays ayant expérimenté la démocratie, et ce malgré, toutes les problématiques et les difficultés.
Par ailleurs, Mme Hamrouni a tenu à souligner que la Constitution tunisienne contient plusieurs ambiguïtés, « rien que l’article 89 que nous évoquons ces derniers est sujet à plusieurs ambiguïtés. Lorsqu’on dit que le président de la République a le droit de dissoudre le parlement en cas d’échec de la formation du gouvernement, cela veut dire qu’il s’agit d’une possibilité et que le président de la République. Ainsi, si le président de la République décide de ne pas dissoudre le parlement, ce qui est son droit. Que peut-on faire ? ».
La juriste a indiqué, dans ce sens, que même les experts peuvent ne pas avoir de réponse à certaines questions. « Certains textes nécessitent une interprétation, ce qui n’est pas une science exacte. Dans ce contexte, je considère que l’absence de la mise en place de la Cour Constitutionnelle est de l’ordre du crime. Il est nécessaire d’accélérer la mise en place de la Cour Constitutionnelle loin des calculs politiques étroits et nous avons les compétences qualifiées pour jouer pleinement leur rôle ».
Written by: Support TANIT WEB