Slim Feriani : Le crowdfunding au secours des start-ups et des PME

Le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, est intervenu, ce matin du mardi 4 février 2020 au micro de Wassim Ben Larbi à l’émission Expresso sur les ondes d’Express Fm pour parler du projet de loi sur le crowdfunding qui vient d’être adopté par le conseil des ministres du 31 janvier dernier avant d’être soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour adoption finale.

L’invité a précisé qu’il s’agit d’un nouveau mécanisme pour le financement alternatif et participatif conforme aux standards internationaux et à même de soutenir l’investissement.

Feriani a aussi évoqué l’impact positif attendu de ce nouveau type de financement, sur la compétitivité des PME et des startups, mais aussi sur le rythme d’investissement et des exportations dans le pays.

Il a, à ce titre, indiqué que malgré les facilités financières accordées par l’Etat aux PME pour couvrir leurs besoins financiers, ces dernières rencontrent souvent des difficultés énormes à accéder au financement, ce qui entrave leur développement et menace leur pérennité.

Feriani a ajouté qu’il y a deux types de crowdfunding. Le premier consiste en l’investissement dans des titres financiers pour contribuer au financement du capital des startups et des projets innovants manquant de fonds propres. Et dans ce cas, le vis-à-vis est l’Etat représenté par le ministère des Finances.

Le second type, le tedfunding repose sur l’octroi de prêts avec pour vis-à-vis, donc, la Banque centrale de Tunisie.

Toujours selon le ministre, la loi sur le crowdfunding pourrait générer des fonds de l’ordre de 40 à 50 millions de dinars durant la première année de sa mise en application. Ce qui contribuerait au changement de la physionomie des start-ups et des PME dans l’esprit de la trilogie : entrepreneuriat, numérisation et énergies renouvelables.

Slim Feriani a mis en relief, également, le rôle de l’APII qui, en coordination avec l’Union européenne, a aidé à la mise en place de ces nouveaux mécanismes dans un esprit d’amélioration du climat des affaires et, par voie de conséquence, l’amélioration du classement de la Tunisie au Doing business.

L’invité a conclu en se félicitant de l’apport de l’UTICA et du CONECT qui ont aidé l’élaboration du cadre légal dans la mesure où de l’argent des petits investisseurs va être géré dans ces opérations, sachant que, dans un premier temps, le crowdfunding portera, à l’échelle mondiale, sur 500 milliards de dollars, soit 5% de l’économie internationale.