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Ridha Chkoundali : Kais Saied doit trouver les solutions économiques

today11/10/2024 21

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Le professeur universitaire et expert en économie, Ridha Chkoundali a affirmé que le président de la République Kais Saied doit trouver les solutions économiques afin de redonner espoir au peuple.

Il a également indiqué, au micro d’Expresso, ce vendredi 11 octobre 2024, que la lutte contre la corruption passe par le changement des lois qui ont conduit à la prolifération de ce phénomène.

Dans ce cadre, il a estimé que les arrestations des suspects ne mettront pas fin à la corruption, mais qu’il est nécessaire de changer les lois, notamment en ce qui concerne les cahiers des charges, l’absence de concurrence entre les acteurs économiques dans certains secteurs, la loi relative aux marchés publics, ainsi que les procédures administratives ayant engendré un climat impropice des investissements.

Chkoundali a également évoqué la forte pression fiscale ayant conduit à une fuite vers l’économie parallèle et le recours à l’évasion fiscale, appelant à baisser les taux et élargir l’assiette fiscale et à numériser l’administration.

Amendement de l’article 16 de la LFC 2014 et amnistie fiscale

Par ailleurs, Ridha Chkoundali a salué l’amendant la loi n°54 19 août 2014 relative à loi de finances complémentaire pour 2014, annulant, plus précisément, son article 16 qui interdit la détention de sommes supérieures à cinq mille dinars en liquide, dont l’origine est inconnue.

Il a estimé que cette mesure touchait un nombre conséquent de personnes impliquées dans l’économie parallèle, expliquant qu’elle est plutôt applicable dans les économies non-impactées par le marché parallèle.

Quant à l’amnistie fiscale, il a affirmé qu’elle constitue une source supplémentaire des revenus fiscaux de l’État.

Croissance et emprunts

D’autre part, Chkoundali a estimé que le gouvernement prend la hausse des réserves en devises et la réduction du déficit de la balance commerciale pour des preuves de la réussite du principe de compter sur soi, alors que les agences de notations, notamment Fitch rating, les considèrent plutôt comme un indicateur permettant à la Tunisie d’honorer ses engagements, et non comme une preuve de l’amélioration de l’économie nationale.

Pour ce qui est des taux de croissance, il a affirmé qu’il s’agit d’une conséquence de la politique d’austérité en matière d’importation des produits de base et des matières premières.

« Des taux de croissance de 0,4% et de 0,6% signifient une baisse des revenus fiscaux de l’État et engendrent, par conséquence, un recours à l’emprunt pour couvrir les besoins budgétaires », a-t-il expliqué.

Et s’ajouter que la Tunisie peut contracter des prêts auprès du Fonds monétaire International (FMI), sans toucher à la souveraineté nationale.

Written by: Meher Kacem



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