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Le secrétaire général de l’Ordre des médecins de Tunisie, Nizar Ladhari a fait savoir que 1400 médecins ont quitté la Tunisie en 2024.
Il a expliqué cette tendance, au micro d’Expresso, ce mercredi 11 décembre 2024, par les conditions de travail dans les hôpitaux, les violences subies par le cadre médical, ainsi que les arrestations des médecins dans le cadre de l’exercice de leur fonction.
Et d’ajouter que cette fuite des talents « menace l’équilibre du système de santé tunisien, qui peine à retenir ses professionnels ».
Nizar Ladhari a précisé que l’Ordre avait demandé, à maintes reprises, une présence policière fixe dans les hôpitaux : « le ministère de la Santé a fini par prendre en considération cette demande, tardivement ».
Par ailleurs, il a fait savoir que les banques refusent de fournir des prêts aux jeunes médecins pour ouvrir leurs cabinets, ce qui les poussent, selon lui, à quitter le pays et chercher des opportunités sous d’autres cieux.
Les médecins âgés rencontrent, eux aussi, des difficultés. En effet, les praticiens de 65 ans et plus ne peuvent plus, selon Ladhari, exercer à plein temps. Dans ce cadre, il a appelé à intégrer les jeunes médecins dans les cabinets privés afin qu’ils soient formés par les médecins expérimentés.
D’autre part, le secrétaire général de l’Ordre des médecins de Tunisie a indiqué que certains médecins ont bénéficié de formations dans des spécialités choisies, contre un engagement à exercer dans des régions intérieures, mais qu’ils n’ont pas honoré leur engagement et ont quitté le pays.
« L’Ordre ne peut pas défendre ces médecins et la Tunisie a demandé, à travers l’Ordre, à la France de ne pas les accepter », a-t-il conclu.
Written by: Meher Kacem