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Le directeur général de la Bourse de Tunis, Bilel Sahnoun, a indiqué que 95% de l’économie est actuellement financée par le secteur bancaire.
Il a ajouté, au micro d’Expresso, ce jeudi 26 décembre 2024, que la Bourse de Tunis a financé jusqu’à 10% de l’économie, il y a quelques années, précisant que ce taux reste bien inférieur à celui de pays similaires où il a atteint 30%.
Dans ce cadre, il a appelé à la nécessité de diversifier les sources de financement, d’amender la loi et d’intégrer de nouveaux produits financiers.
Par ailleurs, Sahnoun a fait savoir qu’une société peut lever des fonds lors de son introduction en bourse pour diverses raisons, tels que les investissements futurs, la restructuration et l’intégration de nouveaux partenaires.
Le directeur général de la Bourse de Tunis a également appelé à amender la législation régissant ce marché, en vigueur depuis 1994. Il a estimé que cette loi est devenue obsolète et inadaptée au développement des produits financiers, tels que les produits dérivés et les bourses de matières premières.
Dans ce cadre, Sahnoun a fait savoir qu’il existe un projet prêt de bourse pour l’huile d’olive, mais qui n’a pas pu être mis en œuvre en raison de ces contraintes législatives.
Il a également affirmé qu’un projet de loi permettant la création de nouveaux produits financiers est en cours de finalisation, ce qui permettra d’attirer de nouveaux investisseurs et à accroître l’efficacité de la bourse dans le financement de l’économie.
Sur un autre plan, Bilel Sahnoun a estimé que l’exercice 2024 était positif pour la bourse. Son principal indice, le Tunidex, ayant progressé de 13%. Il a également mis en exergue la composition de l’indice à 50% par les banques, soulignant que la bonne santé du Tunidex dépend directement de celle des banques.
Dans ce cadre, il a affirmé que les investisseurs et les acteurs du marché réagissent favorablement lorsque l’offre est intéressante, à l’instar de l’emprunt obligataire national 2024, soulignant que les sociétés cotées en bourse sont résilientes, solides et offrent une bonne rentabilité.
Il a également insisté sur la nécessité de diversifier les produits financiers afin d’intégrer tous les secteurs clés de l’économie, à l’instar de l’énergie, le pétrole, les télécommunications, l’agriculture et le tourisme, permettant ainsi à la bourse de profiter davantage de profondeur, de liquidité et de moyens de financement.
Et d’ajouter que l’année 2025 pourrait être une année charnière pour la Bourse de Tunis, si la nouvelle législation est adoptée.
Il a également indiqué qu’une loi sur la cotation obligatoire dans certains cas spécifiques pourrait voir le jour. Appliquée à certains secteurs, niveaux d’investissement, capitaux sociaux, nombres d’actionnaires et des sociétés d’utilité publique, cette loi permettrait la création rapide d’une bourse diversifiée.
Written by: Meher Kacem