Express Radio Le programme encours
Sur la place de Tunis, la monnaie unique s’est échangée à 3.1850 tandis que le billet vert s’est traité à 2.9450 et ce respectivement contre le dinar tunisien. La paire EUR/USD s’est échangée à son tour à 1.0795.
La paire EUR/USD démarre la semaine dans le calme, mais la tendance de court terme sur le Forex reste nettement baissière et n’exclut pas de nouvelles pertes.
D’un point de vue graphique, la tendance de l’EUR/USD reste donc orientée à la baisse, le rebond trouvant des obstacles à la hausse. A la baisse, 1.0800/1.0790 est un support immédiat, avant le creux de la semaine dernière à 1.0770, puis 1.0750, 1.07, et le plus bas de cette année à 1.0635.
Sur le marché des devises, le yen souffre de la perspective de l’état d’urgence au Japon ; cette devise a enregistré un déclin de -0.66% face au dollar américain et -0.51% face à l’euro tandis que la livre sterling, semble pénalisée par l’annonce de l’hospitalisation du Premier ministre britannique, Boris Johnson, infecté par le coronavirus et qui continue à être aux commandes du gouvernement. Celle-ci s’est vite rétablie car il semble qu’il s’agissait d’une mesure de précaution, ainsi la livre a fini par prendre 0.16% et 30% respectivement face au billet vert et l’euro.
En revanche, d’un point de vue fondamental, quelques points positifs pour l’Euro Dollar peuvent être relevés, notamment en ce qui concerne la pandémie de coronavirus, avec des nombres de morts en baisse en Italie et en Espagne, ainsi qu’en France, avec une pression sur les hôpitaux qui diminue.
L’épidémie de Covid-19 en Italie a fait 525 morts entre samedi et dimanche, soit la plus faible hausse du nombre de décès enregistrée en un jour depuis plus de deux semaines. En France, le nombre de décès en milieu hospitalier dus au coronavirus a de nouveau baissé entre samedi et dimanche, à 357 contre 441 samedi et 588 vendredi. En Allemagne, le nombre quotidien de nouveaux cas d’infection a diminué pour le quatrième jour consécutif et en Corée du Sud, il est passé sous 50 pour la première fois depuis fin février.
Aux Etats-Unis, le médecin-général, plus haute autorité médicale de l’armée américaine, n’a pas hésité, à propos de la semaine à venir à évoquer Pearl Harbor et le 11 septembre 2001 mais le nombre quotidien de décès a légèrement diminué, son premier recul en une semaine.
Si les nouvelles sont donc encourageantes sur le front sanitaire, les retombées économiques de la pandémie restent préoccupantes: après la dégradation marquée de l’emploi aux Etats-Unis, les commandes à l’industrie en Allemagne ont baissé en février, avant même les mesures de confinement en Europe.
Les observateurs espèreraient des progrès dans les discussions entre les Etats de la zone euro sur la mobilisation de crédits supplémentaires pour soutenir l’activité et les finances publiques. Le vrai test pour le marché cette semaine sera la réunion de l’Eurogroupe demain soir qui devrait conduire à la mise en oeuvre de divers mécanismes pour soutenir les Etats dans la phase de reconstruction, estiment les analystes.
En ce qui concerne les statistiques, on notera que le seul indicateur économique européen attendu dans le calendrier du jour a dépassé les attentes, avec des commandes à l’industrie allemande du mois de février qui ont reculé de -1,4%, contre -2,4% anticipé.
Aux Etats-Unis, aucune statistique importante ne sera attendue ce lundi, ce qui pourrait plaider pour une stabilisation de l’Euro Dollar, en l’absence de catalyseurs concrets.
C’est d’autant plus vrai que le reste de la semaine sera l’occasion de plusieurs événements clés, avec les minutes de la dernière réunion de la Fed mercredi soir, les inscriptions hebdomadaires au chômage US, la confiance des investisseurs US jeudi, et l’IPC US du mois de mars vendredi.
Les données sur l’emploi aux États-Unis publiées vendredi passé ont révélé plus de destructions d’emplois que prévu, à 701 000 en mars, contre 100.000 anticipés. Néanmoins, les données ne reflètent pas encore pleinement les millions de demandes d’indemnisation d’assurance-chômage déposées au cours des deux dernières semaines de mars en raison d’une pandémie de coronavirus.
Le taux de chômage est passé à 4,4 %, contre 3.5% précédemment et 3.7% anticipé. Les employeurs ayant commencé à réduire la masse salariale avant les pratiques de « distanciation sociale » qui ont paralysé l’économie américaine. Afin de mettre ces chiffres en perspective, le taux de chômage aux États-Unis a augmenté au rythme le plus rapide depuis 1975.
Le marché pétrolier évolue dans le rouge après le report d’une réunion de l’Opep et de ses alliés, dont la Russie, susceptible de déboucher sur une réduction importante de l’offre mondiale afin d’enrayer la chute des cours. Initialement prévue ce lundi, cette réunion devrait finalement avoir lieu jeudi.
Le Brent abandonne 1,96% à 33,44 dollars le baril et le brut léger américain cède 1,73% à 27,85 dollars. Selon les experts, l’Arabie saoudite et la Russie sont « très, très proches » d’un accord sur une réduction de la production qui pourrait représenter 10% de la demande mondiale.
De telles réductions aideraient l’or noir à remonter, ce qui pourrait doper l’optimisme des investisseurs et favoriser l’Euro, par rapport au Dollar qui affiche un statut de quasi valeur refuge.
Written by: Manel gharbi