Habib Karaouli : la profondeur stratégique de la Tunisie réside dans son ancrage africain

Habib Karaouli vice-président du Club des dirigeants de banques d’Afrique et PDG de de Capital African Partners Bank – CAP Bank a insisté, à l’occasion de la 16ème édition de l’Africa Banking Forum, qui a débuté aujourd’hui, mercredi 19 février 2025, sur la nécessité pour la Tunisie d’adhérer à l’OHADA.

Cet événement annuel réunit les leaders de l’industrie bancaire et des experts pour discuter des défis et des opportunités du secteur bancaire en Afrique.

L’OHADA

Kraouali a souligné, lors de son intervention au micro d’Expresso, l’importance pour la Tunisie d’intégrer l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), qui regroupe 17 pays africains. Il a affirmé que « dans l’intérêt de la Tunisie, il serait judicieux de rejoindre le plus grand nombre de systèmes économiques et juridiques existants sur le continent africain afin de dynamiser les échanges commerciaux ».

Habib Karaouli a également relevé l’absence d’une vision continentale unifiée au sein des banques africaines, expliquant que le principal problème auquel elles font face aujourd’hui est leur taille limitée.

En outre, le PDG de « Cap Bank » a souligné que de nombreuses banques centrales en Afrique n’ont pas encore mis en place les textes réglementaires nécessaires pour faire face aux risques économiques et financiers qui impactent à la fois les économies et les institutions bancaires.

OHADA, acronyme de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, est un système juridique adopté par 17 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre depuis 1993. Son objectif est d’offrir des solutions alternatives aux problèmes de croissance économique dans l’Afrique subsaharienne.

Ancrage africain

Par ailleurs, il a indiqué que la profondeur stratégique de la Tunisie réside dans son ancrage africain, soulignant l’importance de son adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

Karaouli a également mis en avant la diversité monétaire au sein de cette zone, avec pas moins de 42 devises différentes, insistant sur la nécessité d’harmoniser la réglementation et la supervision bancaire à l’échelle des banques centrales opérant dans le cadre de la ZLECAF.

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