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Sur la place de Tunis, la monnaie unique s’est échangée à 3.1850 tandis que le billet vert s’est traité à 2.9300 et ce respectivement contre le dinar tunisien. La paire EUR/USD s’est échangée à son tour à 1.0910.
L’euro effaçait ce mercredi la majeure partie de ses gains de la veille face au dollar, mais restait en hausse par rapport à il y a dix jours. L’euro perdait 0,43% face au billet vert, à 1,0933 dollar. La veille, il avait gagné 0,6% avec un pic avoisinant les 1.0990.
Les analystes restaient quelque peu mutiques face à ce rebond, rappelant que la devise américaine avait été sous pression ces derniers jours, pénalisée par les mesures ultra-accommodantes de la Réserve fédérale américaine et les chiffres encourageants sur le front de la pandémie de Covid-19.
Le dollar ayant récemment bénéficié de son statut de valeur refuge, une amélioration du sentiment a tendance à peser sur sa valeur.
« Le marché est dans un état d’optimisme prudent », ont commenté certains analystes tandis que le déconfinement s’esquisse en Europe. Néanmoins, selon d’autres, la réunion des ministres des finances de l’Eurogroupe jeudi dernier est une raison de « ne pas être convaincu du potentiel de hausse à court terme de l’euro face au dollar ».
De sa part, le Fonds monétaire international a jugé ce mardi, en cours de séance, que la contraction de l’économie mondiale pourrait atteindre 3% cette année, un choc sans précédent depuis la « Grande Dépression » des années 1930.
C’est dans ce contexte alarmant que les investisseurs suivront vendredi avec une attention particulière les chiffres trimestriels du produit intérieur brut (PIB) chinois. Les analystes anticipent en moyenne une chute de 6,5% selon une enquête Reuters, ce qui marquerait une première baisse trimestrielle du PIB depuis au moins 1992.
Avant cela, ils prendront connaissance plus tard ce mercredi à 13H30 heure locale, des ventes au détail aux Etats-Unis, attendues en net repli, conséquence économique logique du ralentissement des achats des ménages américains et de la fermeture de nombreux commerces face à l’épidémie de coronavirus.
Sur le plan sanitaire, il est à souligner que les Etats-Unis ont enregistré 2.082 décès supplémentaires mardi, du jamais vu depuis le début de l’épidémie. Mais cela n’a pas empêché Donald Trump de suspendre le financement américain de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a selon lui « failli à ses devoirs essentiels » dans la lutte contre l’épidémie.
Face au léger regain d’aversion pour le risque, le dollar est à nouveau prisé par les cambistes et gagne 0,45% contre un panier de devises internationales.
La livre sterling cède 0,86% à 1,2514 dollar, après avoir touché un plus haut d’un mois la veille.
Le taux de change de l’euro à la livre (EUR / GBP) a augmenté de 0,3%, car les prix du pétrole en baisse ont accru les inquiétudes face à la récession du Grand Lockdown pour 2020 et affaibli l’attrait de la livre sterling vulnérable ce matin et après que les pays de l’UE aient commencé à prendre des mesures prudentes pour sortir du verrouillage des coronavirus, des pays comme l’Italie et l’Autriche ayant rouvert certains magasins. La paire se négocie actuellement autour de 0,873 £.
Les investisseurs en livres sterling (GBP) attendront demain le discours de Silvana Tenreyro, membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoC). Tout commentaire accommodant sur l’économie britannique se révélerait négatif.
Le yuan est orienté à la baisse face au dollar après la baisse de taux annoncée par la Banque populaire de Chine. Il recule de 0,27% sur le marché « onshore » à 7,0637 pour un dollar.
Les cours du brut baissent à nouveau, affectés par les inquiétudes liées à une offre excédentaire et la perspective d’une profonde récession à venir.
La demande mondiale de pétrole a plongé en avril de 25 millions de barils par jour, à des niveaux qui n’avaient plus été observés depuis 25 ans, et aucune réduction de l’offre de la part des pays producteurs ne permettra de compenser pleinement ce puissant déséquilibre de court terme sur le marché, a déclaré mercredi l’Agence internationale de l’Energie.
Le Brent perd 4,05% proche de 29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 2,59% à 19,59 dollars le baril après avoir déjà perdu plus de 10% mardi.
Written by: Manel gharbi