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Sur la place de Tunis, la monnaie unique s’est échangée à 3.1800 tandis que le billet vert s’est traité à 2.9280 et ce respectivement contre le dinar tunisien. La paire EUR/USD s’est échangée à son tour à 1.0880.
Mardi, le Fonds monétaire international avait pour sa part tablé sur une contraction du PIB mondial de 3% cette année, tout en soulignant que la crise pourrait entraîner une récession bien plus sévère si les mesures de confinement ne sont pas levées d’ici la fin juin et si l’activité économique ne reprenait pas au second semestre.
Le dollar ayant tendance à être considéré comme une valeur refuge, malgré le débat que provoque ce sujet parmi les analystes, il s’apprécie en période d’incertitudes politiques ou économiques, et ce, même si les Etats-Unis sont négativement touchés.
Dans ce contexte, l’effondrement de l’activité mondiale a provoqué une fuite vers le refuge et d’où l’euro baissait encore ce jeudi face à un dollar renforcé par l’aversion au risque après des indicateurs économiques catastrophiques, dus à la pandémie de coronavirus et aux mesures prises pour la ralentir.
Le dollar américain est convoité comme valeur refuge alors que les données économiques ont été inférieures aux attentes les plus basses. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont ainsi chuté de 8,7% en mars par rapport à février, avec notamment un plongeon de moitié des ventes de vêtements et accessoires, selon des données parues mercredi.
La production industrielle a baissé de 5,4% par rapport au mois de février, selon les données de la Réserve fédérale américaine (Fed). Il s’agit du plus important repli enregistré depuis janvier 1946.
Dans la région de New York, épicentre de la pandémie aux Etats-Unis, l’activité manufacturière a même chuté, début avril, à son niveau le plus bas de l’histoire, a indiqué l’antenne de la Fed de New York.
« Les données horribles publiées mercredi reflètent seulement deux semaines de confinement après l’état d’urgence déclaré par le président Trump le 13 mars. Cela suggère que l’impact sur l’économie en avril sera beaucoup plus sévère et probablement pire que ce qui avait été anticipé », ont souligné les analystes.
Face à cette situation, la monnaie unique reste morose et ce malgré la réouverture deplusieurs économies européennes qui est regardée attentiivement par Trump, pressé par de relancr à son tour son économie.
La Banque centrale européenne (BCE) à son tour est prête à prendre de nouvelles initiatives pour éviter une fragmentation financière de la zone euro, a déclaré jeudi Isabel Schnabel, membre du directoire de l’institution.
Sur le plan macroéconomique, la production industrielle sur un an, est en baisse de 1,9%, après une baisse de 1,7% en janvier, moins que l’attente du marché d’une baisse de 2,0%. La production a baissé dans les 19 pays partageant l’euro.
En revanche, les traders devraient être vigilants quant aux chiffres de 14H30 portant sur les nouvelles inscriptions au chômage du côté des Etats Unis.
En effet, le degré d’impact du Coronavirus Covid-19 est aussi d’une rare violence aux Etats-Unis depuis un mois, avec notamment 17 millions de nouvelles demande de l’allocation chômage alors que le nombre de personnes au chômage avant la crise dépassait à peine les 5 millions. Le taux de chômage réel aux Etats-Unis est à présent de 11% de la population active, en l’espace de 1 mois, ce sont 12 années de baisse du chômage qui ont été effacées.
Au Japon, la confiance des entreprises japonaises a plongé au plus bas de sa décennie en avril alors que les entreprises ont signalé des dommages généralisés à cause de la pandémie de coronavirus qui menace de plonger l’économie mondiale dans la récession, a révélé jeudi l’enquête Reuters Tankan.
La semaine dernière, le Premier ministre Shinzo Abe a déclaré l’état d’urgence pour lutter contre les infections à coronavirus dans les principaux centres de population et a dévoilé un plan de relance de près de 1 billion de dollars pour atténuer le coup économique.
Des sources ont déclaré à Reuters que la Banque du Japon discuterait de nouvelles mesures pour atténuer les tensions de financement des entreprises lors de la révision des taux de ce mois après avoir assoupli la politique monétaire le mois dernier pour aider les entreprises à faire face à la crise des coronavirus.
L’économie devrait déjà être entrée en récession – deux trimestres consécutifs de contraction – au cours du trimestre de mars en raison de l’aggravation de la pandémie de COVID-19, après un effondrement au dernier trimestre de 2019.
En Australie, les employeurs australiens ont créé des emplois de manière inattendue, probablement soutenus par l’embauche dans les supermarchés et les chaînes d’approvisionnement associées pour aider à l’augmentation des dépenses avant le verrouillage et confondre les attentes de la plupart des économistes.
Le taux de chômage a légèrement augmenté à 5,2% contre 5,1% en février contre une estimation médiane de 5,4% par les économistes, ont montré jeudi les données du bureau des statistiques à Sydney. Le taux de participation s’est maintenu à 66%.
« Les données d’aujourd’hui montrent un petit impact précoce de COVID-19 sur le marché du travail australien en mars, mais tout impact des principales actions liées à COVID-19 sera évident dans les données d’avril », selon les économistes.
Written by: Manel gharbi