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Sur la scène internationale l’euro se stabilisait jeudi face au dollar, en attendant la fin de la réunion de la Banque centrale européenne et au lendemain d’une hausse provoqué par un regain d’optimisme concernant la pandémie de Covid-19. L’euro prenait 0,02% à 1,0875 dollar au lendemain d’une réunion de la Réserve fédérale américaine sans surprise.
Mercredi, la Réserve fédérale a maintenu ses taux inchangés, mais a exprimé sa volonté de faire plus pour soutenir l’économie si cela était nécessaire.
. Le dollar a souffert d’un environnement plus favorable au risque, le marché préférant s’attarder sur les bonnes nouvelles concernant la pandémie qui paralyse l’activité économique. L’indice dollar est lui en baisse de 0,1% face à un panier de devises internationales.
Le dollar étant considéré comme une valeur refuge, il a tendance à perdre de sa valeur lorsque l’optimisme progresse.
Le dernier facteur positif à avoir amélioré l’appétit pour le risque a été l’annonce que le médicament de Gilead Sciences en expérimentation, le remdesivir, pourrait être un traitement efficace contre le Covid-19. Selon le gouvernement américain, ce médicament naguère développé contre Ebola a accéléré de plusieurs jours le rétablissement des cas les plus graves dans un essai clinique.
La BCE qui est au calendrier macroéconomique du jour pourrait choisir d’augmenter les achats mensuels de dette dans le cadre de son programme d’assouplissement quantitatif (QE) mené depuis 2015, au-delà des 120 milliards déjà ajoutés en mars.
Une telle mesure serait une bonne nouvelle pour la monnaie unique car elle contribuerait à alléger la pression sur les coûts d’emprunt pour les pays d’Europe du Sud à un moment où les tensions entre les nations membres ne cessent de croître.
En outre, l’activité économique dans la zone euro a subi au premier trimestre la plus forte contraction de son histoire en raison de l’épidémie de coronavirus et des mesures de confinement mises en oeuvre pour la freiner dans la plupart des pays de la région, montre jeudi la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée par Eurostat.
Le PIB des 19 pays ayant adopté la monnaie unique a reculé de 3,8% par rapport aux trois derniers mois de 2019 et de 3,3% par rapport au premier trimestre de l’an dernier.
Celui de l’ensemble de l’Union européenne a baissé de 3,5% par rapport à octobre-décembre et de 2,7% sur un an, précise Eurostat en soulignant qu’il s’agit des reculs les plus importants enregistrés depuis le début du suivi de ces statistiques en 1995.
Les chiffres des prix à la consommation dans la zone euro, également publiés jeudi, font état d’un ralentissement de l’inflation, à 0,3% sur un mois et 0,4% sur un an en avril, contre 0,7% sur un an en mars.
Les chiffres du chômage dans la zone euro, qui sont publiés plus tardivement et donc en décalage avec les évolutions de l’économie, montrent un taux en hausse très limitée, à 7,4% en mars après 7,3% en février.
Ajoutons à cela que l’économie espagnole a diminué de son plus haut niveau record, 5,2%, au cours des trois premiers mois de 2020 en raison de l’impact handicapant de la crise des coronavirus, ont révélé jeudi des données préliminaires.
L’Italie à son tour, frappée de plein fouet par l’épidémie de nouveau coronavirus, a subi une chute de 4,7% son Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre par rapport au précédent, selon une première estimation de l’institut national Istat publiée jeudi.
Berlin entre temps a vu le nombre de chômeurs bondir de 13,2% en Allemagne en avril, sa plus forte hausse en un mois depuis 1991, en raison de l’impact du coronavirus, a annoncé jeudi le ministère du Travail. La pandémie de coronavirus a plongé l’économie allemande dans la récession. Le gouvernement allemand s’attendant à une baisse du PIB de 6,3% cette année, un repli jamais enregistré depuis le début des calculs en 1970.
Les cours pétroliers continuent de monter, portés par une augmentation moins forte qu’attendu des stocks américains de brut et par une légère reprise de la demande.
Le groupe chinois Sinopec, premier importateur mondial, a annoncé jeudi que ses ventes quotidiennes de produits pétroliers raffinés atteignaient à plus de 90% les niveaux observés avant les perturbations causées par l’épidémie de coronavirus.
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grimpe de près de 16% à 17,52 dollars le baril et le Brent de mer du Nord gagne 11,45% à 25,12 dollars.
Par ailleurs, la Norvège, premier producteur pétrolier d’Europe occidentale, va réduire pour la première fois depuis 18 ans sa production de brut afin de se joindre aux efforts visant à relever les cours.
Written by: Manel gharbi